Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'entente nationale libyen, (GNA) reconnu par la communauté internationale, Fayez Sarraj, et le maréchal Khalifa Haftar s'engagent à un cessez-le-feu et à l'organisation d'élections dès que possible, selon un projet de déclaration diffusé hier à Paris, où les deux personnalités libyennes se sont rencontrées à la faveur d'une médiation française. Le «document de travail» a été diffusé avant la rencontre entre MM. Sarraj et Haftar prévue dans l'après-midi dans la région parisienne. Selon des sources diplomatiques, citées par des médias, MM. Al-Sarraj et Haftar se sont accordés sur une déclaration, mais, a-t-on avancé, «le texte diffusé n'est pas la version définitive, même s'il reprend les principaux points évoqués depuis quelques jours». Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'entente nationale libyen, (GNA) reconnu par la communauté internationale, Fayez Sarraj, et le maréchal Khalifa Haftar s'engagent à un cessez-le-feu et à l'organisation d'élections dès que possible, selon un projet de déclaration diffusé hier à Paris, où les deux personnalités libyennes se sont rencontrées à la faveur d'une médiation française. Le «document de travail» a été diffusé avant la rencontre entre MM. Sarraj et Haftar prévue dans l'après-midi dans la région parisienne. Selon des sources diplomatiques, citées par des médias, MM. Al-Sarraj et Haftar se sont accordés sur une déclaration, mais, a-t-on avancé, «le texte diffusé n'est pas la version définitive, même s'il reprend les principaux points évoqués depuis quelques jours». Arrivés séparément au château Celle-Saint Cloud, en région parisienne, les deux rivaux se sont d'abord entretenus séparément avec le président français, Emanuel Macron, avant de s'asseoir, côte à côte, face à leur hôte, en présence du nouvel émissaire de l'ONU sur la Libye, Ghassan Salamé, et du chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian. La rencontre devrait s'achever avec une déclaration commune, la première jamais agréée par les deux hommes forts de la Libye. Un projet de déclaration en dix points diffusé par l'Elysée avant la réunion appelle au cessez-le-feu à l'exception de la lutte antiterroriste, ainsi qu'à l'organisation d'élections «le plus vite possible». Le texte réaffirme également que seule une solution politique permettra de sortir de la crise, et réitère la validité des accords de Skhirat, signés en 2015 sous l'égide de l'ONU. Al-Sarraj et Haftar, qui conteste sa légitimité et accumule les gains militaires sur le terrain, s'étaient déjà rencontrés début mai à Abu Dhabi, mais sans résultat probant. Mais, insiste, confiante, la présidence française, la rencontre d'hier à Paris entre les deux protagonistes est en elle-même un «signal fort». Le nouveau Président français a fait du dossier libyen une de ses priorités et entrepris d'impliquer la France dans la recherche d'une solution à la crise qui mine ce pays, après avoir consulté les parties déjà engagées dans le processus, dont l'Algérie. L'initiative française n'est toutefois pas vue d'un bon œil par l'Italie, ancienne puissance coloniale en Libye qui se voit ravir le premier rôle qu'elle aurait pu et dû, jouer, pour se retrouver aujourd'hui en première ligne face aux migrants arrivant chaque jour par centaines depuis les côtes libyennes. «Il y a trop de formats ouverts en Libye, trop de médiateurs, trop d'initiatives [...], il est nécessaire d'unifier les efforts» autour de l'émissaire de l'ONU Ghassan Salame, a notamment déploré le chef de la diplomatie italienne, Angelino Alfano, dans un entretien au journal italien la Stampa. «Dans cette affaire, nous ne pouvons rien faire l'un sans l'autre», a tenté de rassurer M. Le Drian, qui se trouvait à Rome lundi. H. G./Agences