La mosquée Taqwa de Maghnia, la plus grande dans la wilaya, vit une situation quasiment problématique, d'où la polémique qui s'en dégage. Les fidèles départagés dans leurs opinions ne comprennent pas que leur lieu de culte soit « géré » par cinq imams aux fonctions incompréhensibles. A en juger : un imam transféré dernièrement de la commune de Souani n'officie que les prêches du vendredi avec quelques prières de la journée. Un autre, l'ancien des lieux et muté par mesure disciplinaire à Ghazaouet, a été reconduit à Maghnia pour n'assurer que les prières restantes, mais garde toujours le logement de fonction et son armoire de livres fermée. Le troisième imam, destiné à la tête de l'école coranique (sans avoir formé un seul étudiant, d'après les riverains) et affecté récemment à cité Brigui, profite de l'absence des deux imams aux situations professionnelles confuses, pour, lui aussi, assurer des prières. Deux autres sont là, mais on ignore leur rôle. Dans tout ce magma spirituel, un climat de suspicion règne. Quand on sait que plusieurs mosquées de la wilaya sont sans imam depuis des mois, l'on se demande pourquoi la Direction des affaires religieuses et du culte de Tlemcen, pourtant au courant de cette situation, reste indifférente ? « Nous souhaitons que le nadher (le directeur des affaires religieuses) mette fin à cette situation ubuesque ».