L'ancien Code de la famille (1984) a favorisé la violence à l'égard des femmes, il a aussi légitimé la discrimination en pratique et rendu une certaine difficulté pour les femmes en Algérie de faire face aux conséquences d'atteintes aux droits humains généralisés. La Citoyenneté est fondée sur l'égalité des droits civils, juridiques et politiques de tous les citoyens, quelles que soient leurs caractéristiques. Elle implique nécessairement l'égalité de la citoyenneté des hommes et des femmes (selon la Constitution). En 2005, il n'y a pas eu d'abrogation du Code de la famille (version 1984), il n'y a eu que de légers amendements « en conformité avec la société » et ses mutations. Là, on constate « la tiédeur des experts à casser réellement les tabous » pour instaurer l'égalité entre hommes et femmes. Selon le Président de la Commission de la réforme du Code de la famille, « on ne touche pas aux dispositions du Code de la famille inspirées directement de la Charia ». L'absence au droit et à la Justice est largement déviée, les femmes en situation précaire ignorent leurs droits et sont peu soutenues dans leur initiatives visant soit à réclamer le bénéfice d'un droit (action en recherche de paternité, accès au fonds des pensions alimentaires,….) soit à préserver le maintien d'un droit (droit au respect de la vie privée et familiale…..). Les enfants de l'ensemble de ces femmes en situation de fragilité sont victimes eux-mêmes de cette précarité (relations sociales et familiales, rejet des amis, divorce, mère célibataire….). La fragilité psychologique qui résulte de la solitude est aggravée par la perte de revenu. Il n'existe aucune structure d'accueil capable de prendre en charge les femmes ayant survécu à des violences sexuelles, et cela, malgré le traumatisme psychologique profond et la stigmatisation à laquelle elles sont confrontées. On constate que la formation est insuffisante pour les responsables de l'application des lois ayant à traiter des affaires de violence conjugale ou violence sexuelle. Les persécutions spécifiques aux femmes sont des réalités et elles sont justifiées uniquement par leur condition féminine : viols, prostitution forcée, esclavage sexuel, mariage forcé, travaux domestiques obligatoires, violences punitives, violences conjugales tolérées par nombre de femmes constituent malheureusement le vécu de nombreuses d'entre elles. Elles sont condamnées à vivre dans l'injustice et l'arbitraire au quotidien. Le Droit National n'est pas le seul à prévoir des mécanismes de protection des droits fondamentaux, il existe des traités internationaux qui ont une autorité supérieure aux lois (Droits de l'Homme – ONU-) et qui protègent les Droits fondamentaux humains contre les lois qui portent atteinte aux libertés et qui soutiennent les libertés contre les actes administratifs. D'où le renforcement des capacités des ONG à participer au processus décisionnel et à se mettre en réseau pour l'accompagnement et l'assistance juridique des femmes, comme l'assistance judiciaire au pénal, l'assistance judiciaire au civil. Et le coût de l'assistance juridique, entre autres… Par : Mme Khira Taleb experte en communication