Le calvaire qu'endurent les travailleurs de l'Office national de l'élevage équin et camelin (ONDEEC) n'est apparemment pas près de se terminer, quand bien même la SCPM (société des courses et des paris mutuels), qui devait verser mensuellement une quote-part de 9%, rechigne à se soumettre. Cela fait déjà cinq mois que les travailleurs, moins d'une centaine, n'ont pas encaissé leurs dus du fait de l'entêtement des responsables à appliquer un texte de loi, l'arrêté interministériel du 5/09/1989 fixant le taux et désignant les bénéficiaires des prélèvements à opérer sur les enjeux du pari mutuel. Selon l'article 1er du texte en question, il est fait état, entre autres, d'un taux de prélèvement de 9% en faveur de l'ONDEEC. L'article 5 de cet arrêté est des plus explicites : « L'ONDEEC perçoit la quote-part destinée à l'encouragement à l'élevage y compris celle affectée en faveur de l'encouragement des éleveurs privés (..) ». Las de se voir ainsi asphyxiés, les travailleurs, par le biais des représentants syndicaux, haussent le ton et viennent de saisir le ministre de l'Agriculture ainsi que l'Union de wilaya UGTA pour qu'ils prennent leurs responsabilités. Les plaignants, en plus des salaires impayés, évoquent l'absence d'une convention collective et d'autres revendications socioprofessionnelles. Ils font savoir qu'ils « n'excluent pas, conformément aux dispositions de la loi 90/11, d'observer une grève ». Y aura-t-il une oreille attentive à ce cri de détresse ?