Á quelques jours de la tenue de l'assemblée générale élective à la Chambre de Commerce et d'Industrie du Sersou, les esprits commencent à s'échauffer et les plans s'échafaudent. Chacun tente de se positionner en nouant des relations, pour le moins éphémères mais porteuses à l'issue d'un vote qui s'annonce palpitant et serré si l'on se fie aux déclarations d'intentions. L'engouement pour ces élections semble quelque peu paradoxal avec cette relative inertie qui a caractérisé le mandat précédent. Il est vrai que son président M'hamed Metidji était tombé malade mais cela ne peut expliquer la léthargie qui a fini par susciter le vide. Un immobilisme qui n'a pas été sans conséquences, hélas, sur de jeunes patrons plus que jamais désireux de s'inscrire dans l'élan économique global, eux qui voudraient voir promouvoir beaucoup de segments sous la houlette de la chambre. Á un moment donné, explique Hadj Baghdad, « nous avons dû entreprendre des actions de formation diplomantes pour ramener de l'argent frais, faire fonctionner la chambre et assurer les salaires aux travailleurs ». Des sessions de formation à destination de cadres financiers et recyclages ont été, en effet, initiées par la Chambre grâce à la contribution d'experts nationaux et étrangers et ont valu satisfaction à ceux qui les ont suivis. Notre interlocuteur qui répondait, ainsi, indirectement aux gens qui demandaient la lecture du bilan, « trouve la courte durée passée à la tête de la Chambre, depuis le début 2009 pour cause de maladie du président, une période riche en enseignements ». Plus clairement, signifie cet élu, « la Chambre reste un espace ou devrait normalement se discuter beaucoup de problèmes d'ordre économique local tant les débouchés qu'offre cette officine du ministère du Commerce, gérée par 22 élus pour un mandat de quatre ans, sont réels à l'aune de textes incitatifs ». Au-delà donc de la problématique économique, les perspectives qui s'annoncent bonnes dans une région qui connaît un relatif développement, nonobstant ses atouts, il y a, fait savoir le tout nouveau directeur du Commerce, M. Lounis Moussa, « la nécessité d'unir les rangs, concentrer les efforts pour valoir un meilleur standing à notre commerce qui a besoin aussi d'expurger les relents et les velléités d'asseoir le marché informel ». Lors de la journée de sensibilisation organisée à la salle des conférences Mustapha Mekki, lundi dernier, ce responsable a, en réponse aux appréhensions de certains jeunes patrons sur « le monopole de fait exercé par une poignée de gens dans le circuit local », dit : « ne tolérera aucune appétence d'une quelconque partie ». Pour rappel, les élections, qui devraient se dérouler le 25 du mois courant, ont été reportées par la tutelle à une date ultérieure. Le vote concernera l'élection de 22 membres issus du secteur de l'Industrie (5), des services (5), le commerce (8) et le BTPH (4).