Des membres du Ceimi se déplacent aussi à l'étranger dans le même but. Aussi, le Ceimi reçoit régulièrement des ambassadeurs afin de dynamiser le partenariat avec leurs pays respectifs et les industriels algériens. En effet, après la récente visite de l'ambassadrice de Suisse au Ceimi, c'était le tour, jeudi dernier, de l'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, d'être l'hôte de l'organisation patronale en question. Après le dîner qui a été offert en son honneur, ce fut l'heure des déclarations. Le diplomate s'est dit heureux de retourner dans un pays «en plein chantier et dont la jeunesse est dynamique et connectée dans un monde globalisé». Pour lui, l'Algérie est un pays «prometteur pour les investisseurs». Moula Kamel, président du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja témoigne : «Dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant, nous nous sommes lancés dans un ambitieux programme avec des opérateurs économiques étrangers, notamment français, dans plusieurs domaines. Pour l'exemple, notre organisation patronale a lancé, avec la contribution des autorités concernées (ministère…), la première école de plasturgie à l'échelle nationale, qui ouvrira ses portes à la prochaine rentrée. Il s'agit là d'une idée qui s'est concrétisée, notamment, en partenariat avec une école et des entreprises françaises qui activent dans le domaine. Nous voulons, à travers cet établissement, former des jeunes capables d'apporter leur savoir-faire dans un créneau manquant de main-d'œuvre qualifiée.» Le patron des patrons cite le secteur de l'automobile comme exemple. «Plusieurs usines de montage et d'assemblage de voitures en Algérie voient le jour. Le plastique fait partie des composants d'un véhicule, il ne faut pas l'oublier, et sa transformation a besoin de main-d'œuvre qualifiée». La veille de la visite de l'ambassadeur français au Ceimi, une délégation du Conseil régional Rhône-Alpes-Auvergne a été reçu par les membres du bureau de cette organisation patronale, et «des discussions fructueuses pour des projets de partenariat futurs ont eu lieu». Autre exemple de partenariat, le protocole d'accord avec l'Adepta (Association française pour le développement des échanges internationaux de produits et techniques agroalimentaires), qui a permis à une délégation d'agriculteurs et d'éleveurs du Ceimi de se rendre en France pour bénéficier de son expérience et de développer la filière bovine en Algérie.
La règle du 49/51 ne constitue pas un obstacle Par ailleurs, Kamel Moula se montre optimiste par rapport au climat des affaires et des investissements en Algérie. Pour lui, la règle 49/51 n'est «guère un obstacle à l'investissement étranger, car il y a plusieurs entreprises étrangères qui ont exprimé leur souhait d'entrer en partenariat avec des opérateurs économiques algériens». Et d'insister : «Ceux qui ne font pas confiance au climat des investissements en Algérie s'abstiennent tout simplement, et ce, même si on leur accorde la possibilité d'avoir les 100 % du capital. Du coup, il s'agit là d'une affaire de confiance et non pas de règle.» Pour le président du Ceimi, le marché algérien est à saisir à travers des investissements. «Notre marché est rentable, nos ressources humaines sont jeunes et dynamiques, et l'Algérie demeure la porte de l'Afrique pour ceux qui veulent cibler le marché africain à partir de l'Algérie». Le président du Ceimi déclare aussi que le club qu'il préside est en pourparlers avec des binationaux installés en France, entre autres, pour les informer «des possibilités d'investissements que peut leur offrir leur pays d'origine. Un lobby bénéfique pour le pays, pourquoi pas ! »