L'ambassadeur d'Allemagne en Algérie, Michael Zenner, a lancé un appel, hier, depuis Blida, pour élargir davantage les relations économiques entre l'Allemagne et l'Algérie pour créer un partenariat gagnant-gagnant dans différents domaines. Avec plus de 200 entreprises allemandes qui activent en Algérie et avec un équilibre commercial en défaveur de l'Algérie, le partenariat algéro-allemand reste timide même si l'Allemagne demeure le quatrième partenaire économique de l'Algérie. "L'Algérie est un pays économique et politique très important. Même si ce sont les patrons des entreprises qui décident d'investir ou non, je pense qu'il y a beaucoup de domaines où on peut élargir notre coopération économique", a déclaré Son Excellence l'ambassadeur, lors d'une rencontre organisée hier, à Blida, avec Kamel Moula, président du CEIMI. Evoquant la balance commerciale entre les deux pays, l'ambassadeur indique que son pays exporte plus qu'il n'importe de l'Algérie. Il explique aussi que la balance commerciale pourra être équilibrée entre les deux pays si la coopération dans le domaine d'investissement s'accentue et si l'échange continu entre partenaires est encouragé. Pour ce qui est de la règle 51/49, le premier représentant de la diplomatie allemande en Algérie, estime que ces dispositifs sont plus particuliers que difficiles pour les PME allemandes et il reste convaincu qu'avec plus de travail entre les deux pays, une solution sera trouvée. Il donne l'exemple de la création de l'usine de montage d'automobile Volkswagen en Algérie avec un partenaire algérien avec la règle 51/49 comme un bon exemple de partenariat. L'ambassadeur rappelle la création d'une commission mixte et l'arrivée, l'année dernière, d'hommes d'affaires allemands qui avaient exprimé leur intention de venir investir en Algérie. "Je souhaite que les relations économiques entre les deux pays se développent davantage. J'espère que les hommes d'affaires allemand identifieront des partenaires algériens pour créer plus d'investissements", a indiqué l'ambassadeur. En évoquant le potentiel économique algérien, qui, selon lui, est très important vu que l'Algérie a des infrastructures telles que les universités, les centres de formation professionnelle, les transports et autres secteurs qui contribuent au développement économique, des partenariats pourront être concrétisés. "Je pense que les conditions sont là. Il faut juste un peu de publicité pour informer et provoquer les contacts avec des partenaires", a estimé l'ambassadeur qui compte provoquer une rencontre l'année prochaine entre les opérateurs économiques allemands adhérant à l'Institut fédéral d'industrie en Allemagne et leurs homologues algériens dans l'objectif de rétablir le pont des partenariats. Pour Kamel Moula, président du Ceimi, la règle 51/49 ne constituera pas un obstacle si les partenaires partent en toute confiance. Il explique que cette règle garantit les droits du partenaire étranger et lui donne même le droit de gestion s'il détient la technologie. "Il faut arriver à mettre en confiance le partenaire allemand qui capitalise un énorme savoir-faire. Je crois que c'est le moment de booster les relations et de jeter un pont de partenariat avec des géants de l'industrie et je répète que la règle 51/49 n'est pas un blocage", souligne le président du Ceimi. K. FAWZI