Cette dernière a enregistré un recul de l'ordre de 2,9%, pour atteindre 13 millions de tonnes, a indiqué, jeudi, le ministre de l'Energie devant les membres de la commission finances à l'APN. Mustapha Guitouni explique que le recul de la consommation nationale a aussi été possible grâce à la hausse des prix des produits dérivés du pétrole depuis le début 2016. La consommation de l'énergie connaît quant à elle une petite augmentation avec 44 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) enregistrées à la fin septembre 2017, contre 43 millions de tep durant la même période en 2016, soit une hausse de 0,7%. La demande nationale en gaz naturel connaît ainsi une hausse de 3% et a représenté pas moins de 31 milliards de mètres cubes durant les neuf premiers mois de l'année en cours, alors que la consommation d'électricité a atteint 44 térawatts/heure à la fin septembre, ce qui indique une hausse de 8%. La production en électricité a également augmenté de 7% pour atteindre 54 térawatts/heure à la fin septembre dernier. Mustapha Guitouni a souligné que la hausse de la consommation locale en énergie a induit une mobilisation importante de la matière première, c'est-à-dire que la consommation locale en pétrole est passée de 210 000 barils/jour en 2010 à 420 000 barils/jour en 2017. Alors que la production nationale de carburants (essence, gasoil, kérosène) est de 11,5 millions de tonnes, le volume de la consommation a atteint, quant à lui, 15 millions de tonnes. 3,5 millions de tonnes sont importées chaque année avec une facture d'un milliard de dollars. Afin d'augmenter ses capacités de production en hydrocarbures et satisfaire les besoins du marché local, une enveloppe de 78 milliards de dollars est allouée au secteur pour un plan d'investissement couvrant la période 2017-2021. «La majorité de ces investissements sera destinée à la prospection et à l'exploitation», a précisé le ministre de l'Energie, notant que ce programme a pour objectif d'élargir l'activité d'exploration en vue d'augmenter les réserves d'hydrocarbures et d'améliorer l'exploitation des champs pétroliers et gaziers. M. Guitouni indique en outre qu'un programme de réhabilitation et de modernisation de la raffinerie d'Alger, et la réalisation de deux nouvelles raffineries à Hassi Messaoud et Tiaret, ainsi que de nouveaux complexes pétrochimiques sont à l'ordre du jour afin de développer aussi l'activité de transformation de produits pétroliers. Naftal projette également de réaliser plusieurs centres de stockage et stations de distribution des produits pétroliers. Pour faire face à la demande croissante en électricité, il est aussi prévu, explique M. Guitouni, l'entrée en service de nouvelles stations électriques à l'horizon 2021 d'une capacité totale de 12 400 mégawatts, et de porter le taux de raccordement au gaz de 56 à 65% à l'horizon 2019.