Animés par des spécialistes ou chercheurs de divers domaines liés au patrimoine, l'initiative donne la voix aux acteurs du domaine et permet de vulgariser certains savoirs et, pourquoi pas, de susciter des vocations. Le patrimoine culturel, tel que défini par l'Unesco, couvre un champ d'étude extrêmement large, allant des sites archéologiques et autres mobiliers artistiques aux traditions et pratiques immatérielles. D'une conférence à l'autre, les intervenants abordent des thématiques aussi variées que la peinture d'Issiakhem, l'architecture de Pouillon ou les vestiges menacés par le terrorisme international. Et cela continue de plus belle avec un programme bien rempli et annoncé bien à l'avance, cela mérite d'être souligné et salué. Le 18 novembre, il sera question de muséologie avec une conférence de Nora Bouhamidi intitulée «Méthodes d'évaluation d'un musée». Archéologue de formation, elle est spécialisée dans la conservation muséale et responsable du laboratoire de conservation du Musée public national des arts et traditions populaires sis à Dar Khedawedj El Aamia. Le 25 novembre, un pont sera jeté entre patrimoine et création artistique avec une réflexion sur «Le patrimoine et l'imaginaire esthétique» menée par Ridha Djemai. Né à Tebessa en 1977, ce docteur en philosophie de l'art à l'université d'Alexandrie est spécialisé dans la peinture. Lui-même artiste plasticien et calligraphe, il enseigne à la faculté des Arts et des Lettres de l'université de Mostaganem. Après l'imaginaire, Dar Essouf nous invite le 2 décembre à mettre la main à la pâte avec une communication sur la «Restauration de la mosaïque in situ» par Hamza Mohamed Chérif. Docteur en archéologie antique, il est maître de conférences à l'Institut d'archéologie de l'université d'Alger 2. Spécialisé dans la conservation et la restauration des mosaïques, il a participé en tant que restaurateur à plusieurs campagnes archéologiques (Lambèse-Tazoult, Bordj Bou Arréridj, Cherchell…). Le 9 décembre, toujours la main à la pâte, mais d'argile cette fois avec Ramdane Boudjenah, doctorant et enseignant à l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger. Il nous propose une communication sur les aspects technologiques de l'argile, matériau largement utilisé dans notre architecture et dans divers artisanats. Il nous fera ainsi profiter de ses connaissances d'ingénieur pour mieux appréhender les objets de céramique. Citons également, pour le 13 janvier, la conférence dédiée aux réalisations architecturales de Fernand Pouillon, en Algérie par Cecilia Fumgalli. Née en 1983 à Milan, Cecilia Fumagalli est docteur en architecture et ingénieur de construction au Politecnico de Milan. Elle a notamment travaillé sur le cas d'Alep, de Damas, du Caire et sur la conservation de l'habitat présaharien au Maroc. Elle nous propose un regard original sur les réalisations de l'architecte français en Algérie. Enfin, le 20 janvier, la question de la gestion des parcs culturels en Algérie sera abordée par Sabah Ferdi, professeure en archéologie antique, spécialiste de Cherchell et coordinatrice au Centre national de recherche en archéologie. Autant de rendez-vous fort attractifs pour les spécialistes du patrimoine, comme pour le grand public qui aura également l'occasion de découvrir le palais Dar Essouf ainsi que l'Ecole nationale qu'il abrite et qui se distingue par sa dynamique.