Les plaignants citent essentiellement le cas des 2500 logements à Es Senia, 2500, 2700 et 1300 à Aïn El Beïda, 3000 et 2000 à Misserghine. Les délégués des souscripteurs ont adressé une requête sur la situation des chantiers en cours de réalisation et, notamment, dans les trois localités de Misserghine, Es Senia et Aïn El Beïda, au chef de l'exécutif, et dans laquelle ils expliquent avec amples détails les entraves constatées sur le terrain suite aux nombreuses visites de sites. «Il y a un ralentissement des travaux dans presque tous les sites du programme AADL 2. Dans le site 1 du projet 2000 logements de Misserghine, confié à la société chinoise CGC, nous avons constaté un manque flagrant en main-d'œuvre qualifiée. La société chinoise a eu recours à des manœuvres africains sans aucune qualification. Il y a des malfaçons visibles à l'œil nu dans les travaux de gros œuvre. Le chantier, qui a démarré en janvier 2017, traîne et même les travaux d'excavation n'ont pas été achevés à ce jour. Dans le site 6 du projet 3000 logements, confié à une autre société chinoise, CRGC, la situation est pire. Ce chantier est à l'arrêt en raison de nombreuses contraintes : terrain accidenté, constructions illicites, pylônes électriques de haute tension. Le terrain choisi pour accueillir ce projet n'est desservi par aucune route. Nous avons aussi relevé un manque d'engins de travaux publics nécessaires pour les travaux d'excavation, ce qui promet que ce chantier va s'éterniser. Dans le site 5 du projet 3000 logements à Misserghine, qui a été confié à une société syrienne, les travaux sont ralentis à cause de lenteurs bureaucratiques pour l'éradication des fermes», regrettent les délégués des souscripteurs. Concernant les sites 3 et 4 du projet 2700 et 1300 logements, confiés à une société turque, qui devront être livrés fin 2017, les souscripteurs dénoncent des lenteurs dans le raccordement des appartements aux réseaux d'électricité, de gaz naturel et d'AEP. Les travaux de voirie et d'aménagement des rues secondaires n'ont pas été entamées dans ce site à ce jour, précisent les concernés. Les représentants des souscripteurs soulèvent également la situation des sites 1 et 2 des deux projets 2500 logements Es Senia et 2500 Aïn El Beïda, qui enregistrent, selon leurs propos, des retards «injustifiés» dans la finalisation des travaux de VRD et d'aménagement des infrastructures de base. «Les appartements, dont certains ont été attribués, ne sont pas raccordés au réseau du gaz de ville. Les infrastructures d'accompagnement sont inexistantes. Il n'y pas de commerces, pas d'écoles pour nos enfants, pas de poste…en somme il n'y a rien», soulignent les délégués des souscripteurs. Ils ajoutent que les premiers souscripteurs du programme AADL 2, qui ont versé la totalité des tranches exigées par l'AADL, n'ont pas eu leurs clés à ce jour, en dépit des promesses répétées des responsables de cette agence.