«Il s'agit en fait de la réalisation du projet d'informatisation des polycliniques, tel qu'initié par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière», explique Mme Hanane Djabout, informaticienne chargée de la correspondance informatique de l'établissement de santé en question. «C'est un réseau informatique au sein même de notre Epsp permettant la connexion avec l'ensemble des services dudit établissement via un réseau centra », développe Smail Benrabah, informaticien, chargé d'assurer le suivi et l'assistance des utilisateurs de l'outil informatique. La mise en place du système informatique permettra de mieux gérer le parcours du malade dans la mesure où sa pathologie, ses consultations, ses examens médicaux ainsi que son traitement médicamenteux seront hébergés dans le système informatique pour devenir une base de données personnelles, appréciables quant a l'efficacité de sa prise en charge médicale. Le malade en se présentant au niveau du guichet de la réception présentera sa carte d'identité nationale avant de se voir remettre un ticket d'attente numéroté, comportant aussi des informations le concernant telles que les noms et prénoms, sa date de naissance, son lieu de résidence ainsi que le numéro de la salle de consultation qu'il rejoindra et le nom du médecin qui va le prendre en charge. Ces informations sont au préalable enregistrées dans le système de gestion des informations de la polyclinique (le SGIP) connecté directement au médecin traitant .Ce dernier, avant même de recevoir le malade connait déjà l'identité de la personne demandant des soins. Lors de la consultation, le médecin va enregistrer la tension artérielle du patient, son poids, sa taille et d'autres informations concernant une éventuelle maladie chronique, ses symptômes, ainsi que les antécédents médicaux ou encore familiaux avant d'établir le diagnostic et l'enregistrer.
Ordonnance informatisée Apres sa consultation, le patient va recevoir son ordonnance informatisée avec sa prescription médicale électronique saisie par le médecin sur son PC à partir d'une base de données où est hébergée la nomenclature des médicaments et imprimée par le réceptionniste. « Avec la technologie informatique, le travail ne peut être que bien organisé, méthodique, propre, fiable et avantageux tant pour le malade que pour le soignant », souligne le Docteur Rachid Taki. Notre interlocuteur nous dira que la mise en place de ce système d'information informatique au sein de l'établissement est moins contraignant pour le médecin qui va travailler dans de bonnes conditions. « Cela nécessitera du temps pour s'adapter a ce système informatique, mais cela vaut la peine », explique le Dr Taki. « Depuis son installation à la tête de l'EPSP de Mouzaia, il y a juste quelques mois, le directeur ne ménage aucun effort pour améliorer les prestations de services auprès des malades en offrant les meilleurs conditions de travail aux personnels soignants », renchérit un autre médecin. Radiographie numérique et instantanée Autre innovation, elle concerne le service de radiologie et qui se trouve au sein même de la polyclinique. Il y a quelques temps, le malade avec sa lettre de liaison se présentait au service pour une radiographie laquelle parfois lui prend une demi-journée sinon plus. Lorsque son cliché de radiographie lui est remis, le malade revient chez son médecin et risque alors de ne pas le trouver (après les heures de travail). Le malade doit revenir donc le lendemain pour permettre à son médecin de faire la lecture du cliché de la radiographie demandée. Mais plus maintenant ! Relié par réseau informatique, première du genre dans la wilaya de Blida, aux salles de consultations et au pavillon des urgences, le service de radiologie, par le biais du manipulateur reçoit instantanément, grâce à lui aussi, au service d'information par réseau, la demande de l'acte désigné par le médecin et l'identité du malade. Celui-ci va se présenter au service sans la lettre de liaison comme cela se faisait auparavant. Grâce à la radio numérique, initiative, indépendante du projet du SGIP, la radiographie du malade est directement envoyée via le réseau informatique au médecin demandeur de l'acte. Le médecin reçoit l'image déjà traitée sur son PC et prends la décision qui s'impose. «Avec la radio numérique, la fracture ou tout autres traumatismes osseux sont facilement décelables», avoue le Dr Taki, et de poursuivre : « contrairement à la radiographie classique avec le cliché, celle du numérique est plus pointue, plus claire et plus lisible.» « Cela permettra d'économiser les clichés», avance le manipulateur du service de radiologie. Si le service des analyses biologiques est lui aussi rattaché au système de gestion informatisé pour les bilans d'urgences, la consultation au niveau du cabinet dentaire verra son informatisation dans les tous prochains jours. Les avantages liés au système de gestion informatisé des polycliniques permettent de mieux fluidifier et mieux réguler le flux des malades . Les faux malades se feront plus discret et le médecin ne prescrira plus de traitement au nom d'une tiers personne .Quant aux informations fournis par le malade, elles constitueront une base de données non négligeables pour un système de santé fiable et productif. Ainsi donc, ce système de gestion informatisé des polycliniques qui est installé à Mouzaia et à Oued El Alleug va permettre à l'EPSP de Mouzaia d'héberger des données et des informations médicales sur les patients. Le SGIP va révolutionner le quotidien des médecins qui vont passer à une gestion optimisée de leur temps et une efficacité dans la prise en charge de leurs patients.