Long de 87 km, dont 3 ont déjà été réalisés près de la frontière algéro-tunisienne. Ce dernier segment de l'autoroute a été abandonné en 2011 avec le départ du consortium japonais Cojaal pour renforcer les équipes aux chargées des tunnels de Djebel Ouahch de Constantine qui accusaient un retard considérable et enjeu important de l'ancien ministre des TP, Amar Ghoul. Sous une pluie battante, le ministre a symboliquement donné le signal aux engins de l'entreprise chinoise CITIC-CRCC, celle qui a réalisé le tronçon ouest de l'autoroute Est-Ouest et qui a remporté le contrat pour la réalisation de ce dernier tronçon de 84 km qui va de l'ouest de Dréan (El Tarf) à la frontière tunisienne. Les délais de réalisation sont de 16 mois et le montant du marché s'élève à 88 milliards de dinars, a encore annoncé Abdelatif Zaâlane qui précise «que ce n'est pas cher du tout». Si bien entendu l'on compare à ce qu'ont coûté les 900 autres kilomètres du projet du siècle. Notons cependant qu'une bonne partie des travaux a été réalisée. En effet, selon les conclusions d'une commission d'évaluation, la situation sur le terrain est jugée satisfaisante. Il n'y a pas de dégradation importante et ce qui est réjouissant c'est qu'à El Tarf, tout est pratiquement en place. Les bases de vie sont au nombre de trois, plus de contraintes non plus sur les réseaux et les terrains traversés. Les carrières, au nombre de 15, sont également désignées. Le projet va également booster l'économie locale et offrir près de 3000 emplois en dehors des 1350 expatriés. L'autoroute Est-Ouest aboutit en pleine campagne à la frontière et s'arrête devant l'oued El Kébir. Elle attendra, là, la jonction avec l'autoroute tunisienne, dont le tronçon Oued Zarga-Bou Salem, à 70 km de la frontière, a été inauguré le 25 novembre 2016 par le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed. En attendant cette jonction et la construction d'un poste frontalier, le tronçon de l'autoroute Est–Ouest sera relié au poste-frontière d'El Aïoun par une nouvelle route double voie de 17 km avec un tracé qui a encore déboisé des centaines d'hectares de végétation dans le Parc national d'El Kala. Si on faisait les comptes avec les pertes des milieux naturels, l'autoroute aura coûté beaucoup plus aussi pour les générations futures.