Les habitants du bidonville Mekla, sis dans la commune de Beni Messous, dénoncent le laisser-aller des autorités concernant les conditions dans lesquelles ils vivent. Abritant 130 familles, ces habitations de fortune ne disposent même pas de l'assainissement et d'un réseau d'alimentation en eau potable. Les familles, qui se sont pas prises en charge, déplorent également l'absence d'une alimentation en énergie électrique. Des câbles de branchement illicite en électricité constituent le seul moyen d'alimentation à la disposition des habitants. Sonelgaz a, pour rappel, alimenté les bidonvilles bâtis en dur, mais a exclu les baraques pour des raisons de sécurité.Un représentant de ce bidonville souligne que l'APC a été à maintes fois saisie quant aux conditions dans lesquelles vivent ces familles. « A chaque fois, les autorités ont recours à des méthodes anesthésiantes consistant la plupart du temps à envoyer des agents pour recenser les habitants et confectionner des listes, mais sans aucune suite en réalité ». D'ailleurs, poursuit notre interlocuteur, depuis plusieurs mois, « il est impossible d'entrer en contact avec le P/APC. Toutes les tentatives des représentants de ce site sont restées vaines », ajoute le même habitant. « Nos familles ont le droit de savoir si elles sont incluses dans le programme de lutte contre l'habitat précaire ou pas », car, estime-t-on, exclure ce bidonville du programme de relogement « c'est nous inciter, comme ont fait les habitants de Diar Echems et de Zaâtcha, à faire pareil pour pouvoir y figurer », ajoute le même représentant sur un ton presque menaçant. « Nous avons remarqué que ce sont les quartiers où des émeutes sont enregistrées qui bénéficient de la considération des autorités. Nous y songeons comme ultime recours », déclare notre interlocuteur.