Une douzaine de familles vivotant dans la favela de Haï El Makla dans la commune de Beni Messous est depuis quelques semaines sous le coup d'une décision d'expulsion, prise par le P/APC de la ville. Dans une requête adressée au wali d'Alger, les familles concernées ont relevé la manière « abusive » et « méprisante » des responsables de la commune. Ceux-ci, accompagnés de policiers ont « forcé les portes de nos maisons » créant un climat de peur, et « traumatisant nos enfants », écrivent-ils. Les destinataires de l'avis d'expulsion ne manquent pas dans la même lettre de rappeler « toutes les promesses faites par les autorités (de leur octroyer des habitations décentes), mais qui n'ont pas été honorées », Ils font appel au premier responsable de la wilaya pour faire cesser « l'injustice » et les « abus » en tous genres, dont ils se déclarent victimes. Le bidonville de Sidi Youcef, construit dans le lit d'Oued Beni Messous, abrite à titre de rappel plus de 90 familles et seulement ces douze familles sont ciblées par l'arrêté en question. Le terrain sur lequel ces familles ont construit leurs baraquements serait fortement convoité et est à l'origine de cette décision. Nos tentatives de rentrer en contact avec le président de l'assemblée pour en savoir davantage sur les motivations de cette ordonnance sont demeurées par ailleurs vaines.