Même si l'élection (vote à main levée) des trois vice-présidents, à savoir Abderrahmane Boussebaâ et Ahmed Kherchi, du FLN, ainsi que celle de Yassine Zekri, du RND, n'a fait l'objet d'aucune contestation des élus, le vote pour la désignation des présidents de commissions a été houleux. Violences verbales, injures et vociférations de la part de certains élus de la majorité FLN et RND ont marqué ainsi le vote. Cette assemblée, qui a donné hier une piètre image d'elle-même, ne laisse présager rien de bon pour la suite de sa mission. Dans les faits, des élus RND et FLN ont vivement contesté les choix du P/APW, Nadir Amireche, allant jusqu'à l'accuser d'avoir «vendu» certains postes, celui de président de la commission de l'urbanisme notamment. Un poste qui a échu à l'ex-présidente de l'Ordre des architectes de Constantine, Lamia Djerradi, élue RND, et contre laquelle des voix au sein même de sa formation se sont élevées, l'accusant d'avoir été parachutée et d'être une parvenue au sein du parti. Allaoua Bouchelaghem, un élu FLN, journaliste à la radio, a, quant à lui, contesté la désignation à la tête de la commission des technologies de l'information et de la communication d'un autre élu de sa propre formation, Aggoun Ahmed, en l'occurrence, estimant que c'était à lui en tant que journaliste que devait revenir le poste. Devant le désordre occasionné par toutes ces contestations, le P/APW a été contraint, soulignons-le, de lever précipitamment la séance après avoir «avalisé», au milieu d'une cohue indescriptible, la désignation des présidents des commissions, objet de la polémique.