Une date que tous les amoureux des Canaris en particulier et du ballon rond algérien en général se remémoreront comme celle de la déchéance et de la chute du doyen des présidents des clubs algériens, Mohand Cherif Hannachi, qui a été destitué de la présidence de la JSK après 25 ans de règne sans partage. Très critiqué et décrié par tout le monde à la fin de son règne, même par ceux qui furent ses proches collaborateurs et alliés, en raison de sa gestion controversée du club de toute la Kabylie, mais surtout pour les résultats d'une JSK qui flirtait ces dernières années le plus souvent avec la zone des relégables qu'avec le podium, Hannachi a connu des hauts et des bas avec la JSK. Collectionnant les titres durant la première moitié de son règne qui a commencé en 1992, en enchaînant sacre après sacre (championnat et coupe d'Algérie et quatre titres africains), la seconde moitié sera bien moins reluisante. Vieillissant, malade, très mal conseillé et s'entêtant à gérer «sa» JSK à sa guise contre vents et marées, en écartant notamment la majorité des enfants du club et étouffant la moindre voie d'opposition, Hannachi avec son ego et sa logique «despotique» s'accaparera la JSK comme une propriété privée. Il entraînera ainsi durant plus d'une décennie les Canaris dans une spirale d'instabilité technique chronique (remaniement total des effectifs à chaque été et consommant les entraîneurs à la chaîne), dont les conséquences se sont avérées néfastes. Le club le plus titré d'Algérie, qui collectionnait jadis les titres, est devenu un club quelconque et a connu une disette de 10 ans sans le moindre sacre en championnat. Ironie du sort, Hannachi que personne n'a pu faire bouger, même pas les anciens joueurs et leur comité de sauvegarde ni les nombreuses marches et manifestations des supporters, lui qui détient le record absolu en annonces de vraies-fausses démissions, sera chassé par une AG des actionnaires qu'il avait lui-même convoquée.