Les équipes algériennes juniors, filles et garçons, de cross-country, conduites par le chef de la délégation, Mohamed Hamouni (membre fédéral), Reda Abdenouz (CTN), et deux entraîneurs, s'envoleront cet après-midi pour la Pologne via Francfort, pour participer au 38e championnat du monde qui se tiendra dans la ville de Bydgoszcz, le 28 mars. Les douze sélectionnés ont été retenus à l'issue du championnat d'Algérie disputé le 20 février dans la wilaya de Tizi Ouzou. Pour la seconde année consécutive, l'Algérie ne sera pas représentée par l'équipe seniors, à cause « du faible niveau ». Entre-temps, la « traditionnelle » participation des juniors algériens aux différents mondiaux de cross se poursuit, sans pour autant que la relève soit assurée. Il suffit de voir la catégorie des seniors qui demeure la chasse gardée des « vieux » coureurs. En Pologne, les équipes algériennes juniors (garçons et filles), qui n'ont jamais décroché un podium, devront viser les 8e et 10e places, selon l'objectif tracé par la DTN de la FAA. Comme si ce pronostic constituait un exploit. Lors des précédents championnats du monde d'Amman, nos deux équipes juniors ont terminé 12es au classement par nation (sur 14, et 16 pays engagés), alors que le meilleur résultat dans l'histoire de la participation de l'élite algérienne juniors garçons aux mondiaux de cross est la 5e place (sur 27 nations), enregistré au cours de l'édition de Belfast (1999). Sans oublier aussi que cette même catégorie a remporté successivement la 6e place aux mondiaux de Lausanne (2003) et de Bruxelles (2004). Tandis que sur le plan individuel, c'est Nourreddine Morceli qui détient le meilleur classement des juniors algériens, où il termina 9e au 16e championnat du monde qui s'est déroulé en 1988 à Auckland, en Nouvelle-Zélande. Il est inutile de revenir sur la spectaculaire ascension de Morceli qui est rentré dans la légende. Depuis les retraites de Morceli, Boulmerka et la décadence d'Ali Saïdi Sief, les courses du demi-fond et de fond en Algérie ont régressé. Les raisons principales de ce recul sont multiples. Comme, par exemple, des membres du bureau de la FAA qui décident de l'avenir de l'athlétisme algérien, alors que dans leur propre région l'athlétisme est sous perfusion.