Arborant des pancartes et des banderoles où il est écrit «Non aux avanies envers les cadres de Biskra», «Notre directeur a été injustement limogé», «Non au mépris des jeunes ambitieux» ou «Les incorruptibles sont demis de leurs fonction chez nous», les protestataires ont battu le pavé toute la matinée sans avoir pu rencontrer le DSP. «Après 11 mois de travail, nous avons rétabli le bon fonctionnement de l'hôpital de Tolga et obtenu un bilan positif. J'ai été surpris de recevoir une notification de fin de mission sans plus d'explication ni de cause légale ayant motivé cette décision. Même le fait que je sois impliqué dans une affaire judiciaire pendante au niveau du tribunal pénal n'est pas une raison valable, car des dizaines de cadres de l'Etat sont dans mon cas, sans toutefois avoir été limogés. Depuis sa nomination à la tête de la DSP, Mohamed Laïb a déstabilisé tout le secteur de la santé. Il a poussé plusieurs directeurs d'établissement hospitaliers à la démission ou au limogeage pour de fallacieux prétextes. Je demande à être rétabli dans mon droit», a expliqué Ridha Djellouli, directeur de l'hôpital de Tolga, lequel est passible d'une peine d'un an de prison ferme et d'une forte amende requise par le représentant du ministère public énoncée à l'issue d'un procès enrôlé au tribunal de Tolga le 24 janvier pour son implication dans une violente altercation avec le représentant syndical de l'UGTA, lui aussi passible de la même peine. Les verdicts seront prononcés le 31 du mois en cours. A noter que toutes nos tentatives pour recueillir la version du DSP sont restées vaines. Alors que les travailleurs de l'EPSP de Tolga étaient devant sa direction pour demander la réintégration de leur directeur, celui-ci était en déplacement vers ce même hôpital pour y installer un nouveau directeur, nous a-t-on indiqué.