Cette initiative vise «à rapprocher les universitaires du secteur socioéconomique», selon le vice-recteur, M. Taïri. Le recteur, M. Bentellis, a étayé ses encouragements aux étudiants des facultés des sciences économiques, des hydrocarbures et de l'électronique, en portant à leur connaissance que 95% des projets des diplômés dans la création des microentreprises ont réussi. Mais, il a également souligné le retard de l'Algérie dans le nombre de PME créées (200 000) par rapport à ses voisins tunisiens (350 000 petites entreprises) et marocains (500 000). De plus, il a réitéré le leitmotiv de «créer des emplois et non demander», qui doit désormais animer l'esprit des universitaires. Enfin, il a annoncé la mise en place d'un bureau permanent, où des enseignants préalablement formés assureront des formations de courtes durées aux jeunes entrepreneurs, dans l'esprit des démarches pour la création de PME. Pour sa part, le directeur de l'Ansej de Boumerdès a révélé que «98% des microentreprises réussies sont gérées par des diplômés de l'université algérienne». Il a aussi rappelé «le relèvement du plafond de l'aide de l'Etat à 1 milliard de centimes, exonération des taux d'intérêt sur les crédits, la formation et l'accompagnement, la possibilité d'une conversion à une autre spécialité après une formation et l'existence d'un espace publicitaire avec le suivi dans la distribution commerciale». Le président de Jil/FCE et représentant du patronat, M. Yacef, récemment installé à Boumerdès, a annoncé son objectif de parvenir à encadrer jusqu'à terme au moins 10% des 4 000 universitaires sortants chaque année de l'UMBB, soit 400 microentreprises. Avec les 400 sociétés existantes dans la wilaya de Boumerdès, ce chiffre devrait être plus important. De plus, promesse a été faite de prendre en charge les projets d'études. Quant à la représentante de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs, elle a exprimé sa disponibilité d'être dans le prolongement des dispositifs d'emploi. Par ailleurs, dans le but d'assurer une disponibilité permanente de la communication en direction des étudiants, écueil principal dans l'absence d'information, une «Maison de l'entrepreneuriat» avait été créée en décembre 2013. Conçue comme un espace d'accueil et d'écoute des porteurs de projets, elle est devenue un accompagnateur à la création d'entreprises. En outre, un chapiteau a été dressé au niveau de chaque espace central des facultés. Sa mission consiste à «informer, former et accompagner les futurs acteurs de l'entreprise». La «Maison de l'entrepreneuriat» s'active à travers un programme annuel sous forme de journées de sensibilisation et d'initiation à la culture de l'entreprise, de formations aux compétences personnelles, managériales et transversales et à l'organisation du concours du meilleur projet de start-up. Il est question que le lundi prochain et ceux d'après verront la même opération de lancement du «Lundi de l'entrepreneuriat» aux facultés de l'ingéniorat mécanique et de droit.