L'Algérie est un partenaire «stratégique» dans l'approvisionnement de l'Italie en gaz. C'est pourquoi l'Italie veut des relations énergétiques durables avec l'Algérie, a affirmé l'ambassadeur d'Italie en poste à Alger, Pasquale Ferrara. A une question d'El Watan qui évoquait les récents propos du PDG de Sonatrach qui a indiqué, depuis Houston, dans l'Etat du Texas (Etats-Unis), que l'Europe «n'était pas très claire» sur ses objectifs en matière d'approvisionnement en gaz, le diplomate italien a laissé entendre que son pays plaide pour qu'il y ait une «relation énergétique durable» avec l'Algérie. «Comme il s'agit d'un investissement très important, les entreprises dans le secteur de l'énergie cherchent par définition une relation durable dans le temps», souligne l'ambassadeur d'Italie en Algérie. Il a indiqué que des discussions entre les groupes italiens et Sonatrach sont en cours, dans la perspective d'une renégociation des contrats d'approvisionnement en gaz. «J'ai beaucoup de confiance que les négociations en cours (concernant les contrats de livraison du gaz arrivant à terme) vont produire un bon résultat», a déclaré Pasquale Ferrara, en marge de la cérémonie dédiée à la présentation des activités du Club d'affaires algéro-italien. La semaine dernière, le patron de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a été peu habile dans ses propos à l'adresse des partenaires européens de son groupe. «L'Europe n'est pas très claire, un jour ils sont pour des relations à long terme pour pouvoir assurer la sécurité de l'approvisionnement et un autre jour ils demandent à libérer le marché», avait déclaré Abdelmoumen Ould Kaddour, depuis les Etats-Unis, où il participait à un forum algéro-américain sur l'énergie. «Ils ne veulent plus de contrats à long terme, il veulent un marché libre : acheter du gaz quand ils sont en situation de difficulté par rapport à l'approvisionnement de la Russie. Mais quand la situation est plus favorable ils ne veulent plus de notre gaz», avait-il relevé à la même occasion. Abdelmoumen Ould Kaddour faisait allusion aux contrats à long terme, dont les prix sont indexés sur ceux du pétrole, que nombre de clients européens veulent revoir afin de pouvoir bénéficier des avantages du marché spot. «Je ne peux pas parler au nom des Européens, mais nous concernant, les discussions se déroulent très bien (…). C'est une perspective de longue haleine. Après, on peut négocier des petits détails et des contraintes», a souligné l'ambassadeur d'Italie en poste à Alger. Pasquale Ferrara a fait part également de l'intérêt du groupe énergétique italien ENI pour l'investissement dans le domaine pétrochimique et dans la prospection du pétrole et du gaz en offshore, afin de «chercher de nouvelles possibilités énergétiques pour l'Algérie». Pour l'ambassadeur d'Italie, ces projets en cours de négociation traduisent une «diversification des intérêts des entreprises énergétiques italiennes en Algérie».