Le président du FCE, Ali Haddad, a pris part, lundi soir, à l'ambassade d'Italie, à la cérémonie du lancement officiel du Club d'Affaires algéro-italien. Cet évènement a réuni l'ambassadeur de l'Italie en Algérie, Pasquale Ferrara, la présidente du club d'affaires algéro-italien, Graziella Ferrero ainsi que des opérateurs économiques du FCE et d'Italie. Dans son intervention, la présidente du Club d'affaires algéro-italien (CAAI), Graziella Ferrero a expliqué que cet espace de rencontres facilitera l'échange de données entre les entreprises des deux pays en vue de lancer des projets de partenariat. Elle a exhorté les membres de ce club à saisir les opportunités qu'offre l'Algérie. Les opérateurs algériens et italiens sont invités à rejoindre le Club, qui organise en mois de mars un séminaire pour présenter les PME-PMI italiennes qui constituent un tissu industriel important pour l'économie italienne. L'ambassadeur d'Italie, M. Ferrara, a remercié à l'occasion Ali Haddad pour avoir soutenu la création du club d'affaires algéro-italien. Il s'avère, selon les intervenants, que même si les deux pays entretiennent des relations stratégiques, leurs relations économiques demeurent faibles. Le Club d'Affaires est appelé, à cet effet, à jouer un rôle important pour consolider la coopération économique bilatérale. Il a été souhaité que «cet espace de confiance, de créativité et d'échanges» soit un pas vers la création de la Chambre de commerce algéro-italienne. L'Italie veut des relations durables avec l'Algérie, notamment en matière d'approvisionnement en gaz, a souligné l'ambassadeur d'Italie en Algérie, Pasquale Ferrara. «Comme il s'agit d'un investissement très important, les entreprises dans le secteur de l'énergie cherchent par définition une relation durable dans le temps. J'ai beaucoup de confiance que les négociations en cours (concernant les contrats de livraison du gaz arrivant à terme) vont produire un bon résultat», a déclaré M. Ferrara en marge de la rencontre. L'ambassadeur a réagi aux récentes déclarations du P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, qui a estimé que l'Europe «n'était pas très claire sur ses objectifs d'approvisionnement en gaz et continuait d'imposer des conditions inacceptables à la partie algérienne». A ce propos, l'ambassadeur italien a répondu en ces termes : «Je ne peux pas parler au nom des Européens, mais nous concernant, les discussions se déroulent très bien. C'est une perspective de longue haleine. Après, on peut négocier des petits détails et des contraintes». Selon M. Ferrara, le groupe italien ENI est intéressé d'investir dans le domaine de la pétrochimie et dans la prospection du pétrole et du gaz en offshore. Dans le domaine de l'automobile, l'ambassadeur a indiqué qu'une délégation du groupe Fiat Chrysler a séjourné récemment en Algérie, il y a 10 jours, pour voir comment développer un projet dans ce secteur dans le cadre du nouveau cahier des charges. Le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad, a souligné, pour sa part, le niveau très élevé de l'implication de l'Italie en matière d'investissements dans l'industrie. A ce titre, il a estimé que le CAAI constitue un cadre adapté pour aider les entreprises algériennes à mieux mûrir leurs projets de partenariat avec les entreprises italiennes et promouvoir des échanges plus équilibrés entre les deux parties. Etrhb Haddad: Deux grandes usines en vue Le groupe ETRHB Haddad s'apprête à réceptionner prochainement deux grandes usines qui produiront des matériaux de construction, à savoir le ciment et l'acier. C'est le président du groupe, Ali Haddad qui en a fait l'annonce en marge de la cérémonie de création d'un Conseil d'affaires algéro-italien lundi soir. Le PDG de l'ETRHB, sollicité par la presse nationale, a fait savoir que son groupe de travaux publics a investi dans le domaine du ciment avec une capacité de production allant jusqu'à 5 millions de tonnes dans 18 mois et de 10 millions de tonnes en 36 mois. Concernant son projet d'usine d'acier, dotée d'une capacité de production de 2,5 millions de tonnes, les travaux seront lancés dans une semaine, a-t-il précisé. Répondant à une question sur le financement de ces projets, Ali Haddad a réfuté les rumeurs faisant état de l'octroi d'un crédit de 200 millions de dollars par une banque publique. Il a rappelé dans ce contexte que personne ne peut développer un projet d'investissement sur des fonds propres et que le financement de la banque est inévitable pour tout investisseur.