Je m'en fiche des Palestiniens ! Je m'en fiche des Arabes ! Je m'en fiche des musulmans ! Je m'en fiche de la communauté internationale ! Vive Israël ! C'est le message que transmet indirectement Donald Trump au monde suite à sa décision de transférer l'ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv le 14 mai prochain. C'est un signe fort du soutien inconditionnel des Américains à Israël. C'est à cette date qu'a été créé cet Etat en 1948 par Ben Gourion. Le déplacement de la mission a été programmé pour 2019. Pourquoi la date a-t-elle été avancée ? On rappelle que cette décision est une promesse de campagne de Donald Trump. Elle lui a été arrachée par le milliardaire américain et néanmoins sioniste notoire, Sheldon Adelson, en échange d'une aide de 25 millions de dollars pour cette même campagne. Sheldon était revenu à la charge récemment sinon, disait-il, il retirerait son appui financier au parti républicain dont il est l'un des principaux contributeurs. Le locataire de la Maison-Blanche sait qu'il peut prendre toutes les décision scandaleuses, se livrer à toutes les provocations, soutenir toutes les injustices et les agressions israéliennes contre un peuple désarmé et pris en otage. Il sait qu'il n'y a en face aucune résistance pour combattre l'impérialisme américain renaissant. Il peut même entraîner le monde dans un cataclysme nucléaire sans état d'âme, parce qu'il n'éprouve aucune compassion pour les déshérités de ce bas monde. Même les alliés traditionnels des Etats-Unis n'échappent pas à son mépris et à son arrogance. La décision de transfert de son ambassade à Jérusalem risque-t-elle d'embraser la région ? Il n'en a cure, pourvu qu'Israël reste la puissance dominante dans la région. Une preuve sur son soutien total à l'expansionnisme israélien ? Il a nommé son gendre Jaret Kushner, un juif orthodoxe, comme représentant spécial au Proche-Orient. Ce dernier héberge chez lui Benjamin Netanyahu lorsque celui-ci est aux Etats-Unis. Jamais administration américain ne s'est alignée aussi radicalement sur les thèses sionistes. Et c'est là un comportement qui éloigne les perspectives de paix et qui disqualifie totalement la Maison-Blanche dans une future intermédiation. Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestienne, a compris l'hostilité des Américains à la cause de son peuple et a décidé de ce fait de ne plus avoir affaire à eux. Malheureusement, ce peuple se trouve aujourd'hui seul confronté à la première puissance du monde. Ce n'est pas la Ligue arabe qui pourrait arrêter la machine. Polluée par le wahhabisme, elle n'est plus qu'un pantin désarticulé et inutile. D'ailleurs, elle s'est contentée d'une condamnation de pure forme, mais sans trop heurter l'Oncle Sam. Comment peut-il en être autrement ? Des informations de presse rapportent que le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane a demandé aux Palestiniens de renoncer à un projet de faire de Jérusalem la future capitale de la Palestine, leur proposant en échange un petit village à côté. L'Arabie Saoudite, ainsi que l'Egypte et la Jordanie sont devenues des alliées sûres d'Israël avec lequel elles ont développé une importante coopération sécuritaire, selon Charles Enderlin, le correspondant de France 2 à Jérusalem. Ce ne sont pas ces pays qui vont s'opposer aux Etats-Unis, ni les autres pays arabes, ou du moins ce qu'il en reste. L'honneur arabe est totalement bafoué. Et on ne voit pas comment il sera restauré.