En effet, cinq élus sont sortis de leur réserve en accusant le maire de «dépassements». «Le maire a usé de faux en écriture sur le registre des délibérations», ont-ils déclaré. «Nous nous sommes réunis le 8 janvier pour la désignation des adjoints, des délégués et des présidents de commissions mais nous ne sommes pas convenus sur les propositions et la séance a été levée sans aboutissement et sans être clôturée et sans être prolongée conformément à la réglementation», ont souligné les dissidents en précisant : «Une semaine après, le maire s'est réuni avec les membres qu'il a choisis pour finaliser les points de cette délibération loin du siège de la mairie, dans un douar même, et ont confectionné la liste de l'exécutif qu'ils ont présentée au chef de daïra le 17 du même mois». Pour eux : «C'est du faux, une transgression de la réglementation du code de la commune». Aussi ces élus l'accusent d'avoir usé de stratagèmes pour attribuer un projet d'AEP d'une enveloppe de 1,2 milliard de cts au frère de l'ex- maire comme ils lui reprochent son ignorance du conseil dans la distribution des 50 logements ruraux. «Pour le marché, il a usé de tous les moyens pour l'offrir à son ami et pour les logements, il s'est muré seul dans son bureau et a confectionné la liste», ont tempêté les élus mécontents en sollicitant l'ouverture d'une enquête pour mettre à nu ces premiers dépassements. Contacté à ce sujet, le maire a rejeté en bloc ces accusations en accusant ses dissidents d'incorrects. «Certes, ce n'était pas facile pour moi de monter mon exécutif mais, avec la sagesse de certains, la nomination a eu lieu et la hiérarchie a bien validé leur installation et les membres ont eu leurs détachements respectifs», a réagi le maire. Au sujet du projet d'alimentation en eau et des logements, il précisera : «Pour le premier, l'annonce a été faite sur la page électronique de la wilaya et la soumission a pris son cours normal, pour les logements, je devais déposer la liste des bénéficiaires dans un bref délai et puisque l'exécutif n'était pas encore installé, je ne pouvais faire autrement et laisser échapper un quota de logements à mes concitoyens».