«L'Inspection générale de la pédagogie suit de près l'application du plan de rattrapage du programme avec une évaluation permanente du travail», souligne la cellule de communication du ministère de l'Education. Des visites quotidiennes d'inspecteurs dans les établissements issus des wilayas touchées par la grève sont également le moyen de vérifier de près le bon déroulement de ce plan, précise la même source qui ajoute que le ministère assure également avoir fourni toutes les conditions «pour garantir une scolarité normale sans interruption durant le troisième trimestre». Selon le ministère, seulement 7% des établissements étaient touchés par la première grève du Cnapeste, et 5% des enseignants y ont adhéré. Lors de la rencontre, avant-hier, avec les représentants des parents d'élèves, la ministre de l'Education a réitéré la position de son département face à la grève du Cnapeste. «Le ministère n'a reçu aucun préavis de grève et a appris la décision du syndicat à travers les médias», a déclaré la ministre aux parents d'élèves qu'elle a tenu d'ailleurs à rassurer quant aux moyens déployés. «Le dispositif mis en place lors de la première grève est maintenu. Le ministère nous a présenté les mesures relatives au remplacement des enseignants grévistes par des enseignants contractuels, recrutés lors du premier débrayage du Cnapeste et qui ont été maintenus pour assurer la mission de remplacement des enseignants absents pour différentes raisons ainsi que pour le soutien scolaire durant les heures libres», souligne Azeddine Zerrouk, membre du bureau national de l'Association nationale des parents d'élèves. «La ministre a écouté nos préoccupations et nous a présenté son plan de rattrapage qui consiste, notamment, en l'exploitation des contractuels déjà recrutés pour gain du temps et pour que l'achèvement des programmes soit dans les normes», souligne notre interlocuteur. Ces enseignants ont été recrutés via la plateforme numérique du dernier concours pour remplacer les enseignants grévistes du Cnapeste. Ces enseignants ont été gardés en tant que contractuels pour assurer les cours de soutien au profit des élèves des classes d'examen, mais aussi pour intervenir comme remplaçants en cas de grève. Les parents d'élèves, tout en appelant au dialogue, ont exprimé leurs craintes de surcharge de l'emploi du temps de leurs enfants. Les élèves de terminale «risquent d'être surmenés», avec le réaménagement des emplois de temps pour le rattrapage du retard et le raccourcissement ainsi de la durée dédiée à la préparation du baccalauréat.