Au cours de cette journée, on a appris que deux chercheurs algériens, qui viennent de développer un procédé novateur dans le traitement du cancer, vont introduire la technologie de nano-médecine en Algérie à travers un partenariat avec l'Agence thématique de recherche en sciences de la santé (ATRSS). Il s'agit des professeurs Sadeg Noureddine et Belhadj Tahar Hafid, dont les travaux avec le Pr Yang du CHU de Tangji (Shanghai, Chine) ont abouti à la mise au point d'un nouvel agent anticancéreux issu de la nanotechnologie appelé IMDENDRIM. Selon le Pr Sadeg, son équipe est disposée à collaborer en Algérie pour le transfert du savoir-faire et de la technologie à travers la mise en place notamment d'une plateforme radio pour le diagnostic. Il déclare : «Cette collaboration commence par la mise en place d'une start-up dont nous venons de donner le top départ. Il s'agit d'un processus pour le transfert du savoir et il faudra monter des structures d'abord avant d'arriver au traitement thérapeutique.» Le directeur général de l'ATRSS a expliqué pour sa part que ce «grand acquis constitue une fierté pour l'Algérie, car il s'agit d'une innovation majeure dont nous avons la possibilité de tirer profit». Il a également fait savoir que des ateliers sont programmés au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle, à l'occasion de cette journée d'étude, pour discuter des nomenclatures de formation et de spécialités en médecine dans le pays, à la faveur des nouvelles perspectives qu'ouvrent la nano-médecine à travers ce partenariat qui sera concrétisé à Tlemcen. En tout état de cause, les chercheurs affichent leur optimisme, nonobstant les pressions et la concurrence des grands laboratoires pharmaceutiques dans le monde. Avec ce partenariat, l'Algérie figure parmi les rares pays à avoir relevé le défi de la nanotechnologie dans le domaine médical et peut compter sur le savoir-faire de sa diaspora qui est allée jusqu'en Chine pour concrétiser cette solution novatrice. «Pour nous, c'est faisable et réalisable, pour peu qu'on le veuille. Il faut aimer la recherche et être passionné pour avancer et nous sommes convaincus des résultats de notre coopération», a lancé le Pr Sadeg.