Le centre CNAS (Caisse nationale d'assurances sociales) de Aïn El Hammam, couvrant une population de plus de douze mille assurés semble dépassé ces derniers temps. Le manque de moyens matériels et humains, représente une entrave au bon fonctionnement du service. Sur les sept agents qui y étaient employés, auparavant, il ne reste plus (le responsable compris), que quatre personnes pour faire face aux centaines d'usagers qui s'y présentent quotidiennement. Malgré toute leur bonne volonté les trois agents, encore en place derrière les guichets, ne peuvent aller au-delà de leurs limites, accumulant le travail au détriment des assurés, contraints aux attentes fastidieuses. Le local, d'environ 60 m2, s'avère trop exigu pour une agence de commune mère telle Aïn El Hammam, chef-lieu de daïra. Pour accueillir décemment le public, formé le plus souvent de malades, quelques chaises seulement, faute d'espace, sont installées dans le hall d'entrée. Ce qui s'avère insuffisant lorsqu'il y a foule. Dans ce local, peu aéré, cette promiscuité des malades avec des sujets sains, peut devenir un facteur de transmission de maladies. Ce que nous avons eu à constater, lors de la remise des cartes « chiffa » aux assurés sociaux. L'absence d'un agent d'entretien s'est répercutée sur la propreté des lieux que les fonctionnaires, par décence, nettoient, eux-mêmes, pour ne pas patauger dans la saleté. Partie à la retraite, l'unique femme de ménage qui procédait à l'entretien des bureaux, n'a pas encore été remplacée. Même si par mesure d'austérité, on évite des dépenses inutiles, le recrutement d'un agent d'entretien est plus que nécessaire. Aussi, pour certains médicaments à indications particulières, les malades doivent-ils faire la navette, à plusieurs reprises, entre la CNAS, le médecin et la pharmacie conventionnée. Par ailleurs, des usagers se plaignent des déplacements fastidieux qu'on leur impose pour se rendre au contrôle médical. Lorsqu'on sait que l'agence de Michelet ne dispose pas de service du « contrôle médical », les patients doivent, quel que soit leur âge ou état de santé, aller à Aït Yahia, situé à une dizaine de kilomètres de certains villages.