Des dizaines de souscripteurs du projet des 70 logements publics aidés (LPA) de la commune de Aïn El Berd, à 25 km au nord de Sidi Bel Abbès, ont observé un sit-in, hier, devant le siège de la wilaya pour dénoncer «le retard énorme qu'accuse ce projet». Selon les protestataires, le projet confié à un promoteur privé connaît un taux d'avancement «inacceptable» alors que son inscription remonte à 2011. «Le projet piétine depuis plus sept ans. Vu la tournure que prennent les choses, la livraison du projet risque de s'éterniser», s'emporte l'un des souscripteurs. Pourtant, selon notre interlocuteur, la plupart des acquéreurs se sont acquittés de la première tranche du montant du logement et ont, à maintes reprises, interpellé les pouvoirs publics sur les manquements du promoteur auquel a été confié le projet. Pour l'ensemble des souscripteurs aux programmes LPA dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, cette formule équivaut à une véritable arnaque au vu des dépassements graves imputés à des promoteurs défaillants qui activent encore en toute impunité. Outre les retards dans le lancement et l'achèvement des chantiers de logements LPA, des centaines de souscripteurs n'ont toujours pas pu récupérer leurs contrats de vente sur plan (VSP) en violation de la loi et au vu et au su des responsables du secteur de l'Habitat. Plusieurs collectifs de souscripteurs lésés par des promoteurs publics et privés ont mené, durant l'année 2018, des actions de protestation et saisi les autorités locales, et, à chaque fois, des promesses leur étaient données mais sans lendemain. «Le préjudice moral et financier causé par les retards dans la réalisation et les lenteurs administratives dans le traitement des dossiers sont énormes. Nous sommes victimes d'une hogra (injustice, ndlr) et d'un déni de droit qui dure depuis de très longues années», soulignent des souscripteurs aux différents programmes LPA dans la wilaya.