Dans le but de combattre les violences basées sur le genre, identifier les acteurs qui les exercent, les expériences et les compétences sectorielles en matière de soutien aux victimes et d'évaluation détaillée des risques, les organisateurs de ce séminaire tentent de plaider pour un plan de sécurité et d'envisager des solutions fiables. Ou en sommes-nous aujourd'hui par rapport à la ratification de la CEDAW ? Quelles en ont été les conséquences sur le renforcement des textes de loi relatifs à l'égalité des genres et la protection des femmes contre toutes les formes de discrimination et de violences ? Ce sont là deux questions majeures auxquelles tentera de répondre l'association APROS Chougrani en partenariat avec la direction de l'Action Sociale et de la Solidarité et de la direction régionale de l'Agence de développement social, dans un séminaire de formation organisé les 28 et 29 janvier 2019 à la bibliothèque El Kabati. En effet, les interrogations restent sans réponse et les victimes continuent de souffrir. «Au plus près du corps et de la santé sexuelle des femmes, nous avons constaté leurs souffrances, nous en avons mesuré l'ampleur du stress post-traumatique et des séquelles inscrites dans leur corps, leur psyché et leur vie. Cette expérience, cette prise de conscience ainsi que les formations suivies nous ont amené à la conviction qu'il faut réagir et lever les barrières du secret et du tabou», nous explique Mme Hmitou Djamila, membre de l'association APROS Chougrani. Pour l'association, l'important c'est de pouvoir faire face à ce genre de fléau d'une manière efficace. «Comment faire pour que les acteurs de la prise en charge des femmes victimes de violences : institutions et associations, médecins et tous les professionnels de santé soient réellement capables d'une prise en charge optimale et bienveillante de ces femmes», poursuit-elle. Ce séminaire vient enrichir le volume d'activités réalisées dans ce sens mais surtout répondre concrètement aux besoins des femmes victimes de violence. «Compte tenu de notre expérience en matière de prise en charge des femmes en situation de vulnérabilité du fait de violences et ou de précarité et des recommandations émanant des ateliers de réflexion stratégique et des conclusions auxquelles nous sommes arrivés à l'issue du projet ASWAT DZ», conclut-elle. Dans le but de combattre les violences basées sur le genre, identifier les acteurs qui les exercent, les expériences et les compétences sectorielles en matière de soutien aux victimes et d'évaluation détaillée des risques, les organisateurs de ce séminaire tentent de plaider pour un plan de sécurité et d'envisager des solutions fiables avec les partenaires du ministère de l'Intérieur, identifier tous les services de santé et les professionnels en charge des victimes mais surtout renforcer les capacités des acteurs en matière de prise en charge.