Hadj Ghermoul, 37 ans, un jeune de la ville de Tizi, à 8 km de Mascara, militant de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) et membre du Comité national de défense des droit des chômeurs (CNDDC), est en prison depuis sa comparution immédiate, mardi 29 janvier. La cause : «Il a tout simplement exprimé son refus d'un cinquième mandat du président Bouteflika», nous dira son ami Kada. Sur une photo publiée sur Facebook, Hadj Ghermoul et un jeune blogueur de la région, en l'occurrence Rezouane Kada, brandissent une pancarte, dans leur quartier, sur laquelle ils ont écrit « Non à un cinquième mandat». Sur les réseaux sociaux, la mise sous mandat de dépôt par le tribunal de Mascara du jeune Ghermoul, chômeur et père de deux enfants (Zakaria et Slimane), a suscité une forte mobilisation des militants des droits de l'homme et autres citoyens qui réclament purement et simplement sa libération. Arrêté par des policiers de la Sûreté de daïra de Tizi dans la soirée (20h30) du dimanche 27 janvier et écroué en comparution immédiate, Hadj Ghermoul devrait comparaitre de nouveau ce mardi 5 février pour outrage à des agents de police. De son côté le chargé de la communication de la Sûreté de wilaya nous a donné une autre version des faits. «Hadj Ghermoul a été arrêté pour outrage à corps constitué.» Et d'ajouter : «Son arrestation a eu lieu lors de patrouilles de sécurité nocturnes effectuées à travers les rue de la ville de Sig. L'attention des policiers a été attirée par un individu causant un tapage. Une fois approché, il s'est avéré que le jeune se trouvait dans un état d'ébriété très avancé où il a proféré des propos vulgaires à l'encontre des éléments de la police qui l'ont arrêté avant de le présenter devant la justice qui a ordonné son placement en détention.»