Un militant de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) et membre du Comité national de défense des droits des chômeurs (CNDDC) à Mascara, a été condamné à trois mois de prison ferme. Deux jeunes demandeurs d'emploi résidant dans la commune de Tizi, à 10 km du chef-lieu de la wilaya de Mascara, ont été condamnés, ce mardi 11 mars 2014, à la prison ferme par le tribunal de Mascara. L'un deux, un militant de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), également membre du Comité national de défense des droits des chômeurs (CNDDC) à Mascara, Ghermoul Hadj (33 ans), a été condamné à trois mois de prison ferme assortie d'une amende de 20 000 dinars pour «outrage à une institution officielle». Son cousin, Ghermoul Smaïn (31 ans), poursuivi pour «destruction du registre des doléances de la daïra de Tizi», s'est vu condamné à six mois de prison ferme et à payer une amende de 20 000 dinars. Les deux jeunes doivent, parallèlement, verser solidairement la somme de 100 000 dinars de dommages et intérêt à la partie plaignante. La défense des deux mis en cause a été assurée par Me Belgrainet Abdeldjalil de Mascara et Me Dabouz Salah, président de LADDH qui, après son plaidoyer, nous a déclaré que «Ghermoul Hadj n'a qu'à exprimer son mécontentement après le refus d'être reçu par le chef de la daïra de Tizi. Quant à Ghermoul Smain, son acte n'était pas délibéré. Il a consigné sa doléance dans le registre en question puis il s'est ravivé en déchirant la page après s'être rendu compte qu'il fallait revoir ses écrits». Notons que sous les regards des policiers, les membres de la CNDDC, venus des wilayas de Relizane, Bayadh, Laghouat, Ourgla et Alger, se sont regroupés devant le tribunal de Mascara, ont scandé des slogans demandant la libération des deux jeunes demandeurs d'emploi. Selon le communiqué de la LADDH, les deux jeunes ont été arrêtés par les policiers, lundi 3 mars 2014, «après avoir protesté à leur manière le refus du chef de daïra de les recevoir le jour même des audiences». Le père de Ghermoul Hadj, Si Abdelkader, âgé de 60 ans, nous a relaté que son fils, «père d'un enfant de huit mois, vit une situation familiale difficile à cause du chômage».