A moins d'un miracle, les deux grands projets lancés dans les domaines de l'hydraulique et de la pêche, sur le littoral ouest, risquent de ne pas voir le jour à la date indiquée. Il s'agit de la station de déssalement de l'eau de mer et de l'abri de pêche de Sidi Abderahmane, qui se trouvent tous deux à l'ouest de Ténès. On se rappelle que les autorités et les gestionnaires concernés avaient fixé un délai de 12 mois au maximum pour la réception de ces projets, soit au début de l'année prochaine. Or, tout porte à croire que cette échéance ne sera pas respectée, comme nous avons pu le constater vendredi dernier lors d'une visite sur les sites en question. Mise en chantier en février 2009, la station de déssalement est toujours au stade des travaux de fondation. Des travailleurs de l'entreprise espagnole, en charge du projet, procédaient au creusement du sol, soit les mêmes gestes qu'observent les riverains et passagers de la RN 11 depuis une année. « À ce rythme, on voit mal comment le chantier pourrait être terminé avant février 2011 », ont indiqué des habitants de la région. Il est vrai que le pari des responsables parait illusoire au vu des lenteurs qui caractérisent ce projet. Le taux de réalisation est estimé à moins de 40 %. Selon des sources sures, l'intervenant espagnol a rencontré d'énormes difficultés (techniques et administratives), au point qu'il a dû, nous dit-on, démarrer le chantier avec un permis de construire provisoire. L'autre entrave et non des moindres, est liée à l'étude d'impact sur l'environnement des rejets de saumure. Les réserves émises auraient été jugées impossibles à lever pour diverses raisons, ce qui n'a pas empêché pour autant les travaux. D'une capacité de 200 000 mètres cubes /jour, la nouvelle station de déssalement est destinée à couvrir les besoins en eau de toute la wilaya. Pour ce qui est de l'abri de pêche de Sidi Abderahmane, une année après le lancement des travaux, là non plus la situation n'a guère changé : le chantier de réalisation du quai piétine et l'intervention est plutôt axée sur le transport et le dépôt des blocs en béton sur le site. À en croire une source très au fait du dossier, les travaux de construction de l'abri ne reprendront vraiment que l'été prochain, cette saison étant considérée comme une période favorable aux travaux maritimes. L'enveloppe accordée pour cette infrastructure s'élève à 141 milliards de centimes.