L'Union nationale des personnels de la santé (UNPS), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique, aile Felfoul (Snapap), entre, elle aussi, dans l'arène de la contestation. Ainsi, le président de l'Union, Salah Lassami, a annoncé hier, au cours d'une conférence de presse, l'organisation d'un rassemblement devant le palais de la Présidence, prévu pour le 29 avril. Ce sit-in a été décidé afin de dénoncer publiquement le « licenciement abusif » dont ont été l'objet certains cadres syndicaux. « Ces trois employés sanitaires, titulaires dans leur établissement, ont été révoqués en 2006, sans passer par le conseil de discipline. Pourtant, plusieurs décisions de justice ont été rendues en leur faveur ainsi qu'un recours introduit auprès de la commission de wilaya, qui a ordonné leur réintégration », a déploré le président de l'Unps, qui a ajouté que « ces mesures n'ont jamais été appliquées ». Toutefois, ce sit-in devant la présidence de la République n'interviendra qu'en dernier recours car il est tout d'abord prévu d'introduire une demande de médiation auprès du ministre de la Santé. « Si au bout d'une dizaine de jours, aucun règlement de ce dossier n'est intervenu, alors nous porterons cette affaire devant le premier magistrat du pays », a assuré le vice-président de l'Unps, Khamis Ali. De même, le Snapap compte ester en justice « le directeur sanitaire qui n'a pas daigné appliquer les différentes décisions rendues ». L'Union envisage aussi d'interpeller par écrit d'autres institutions, comme le ministère de la Justice, la direction de la Fonction publique ainsi que les organisations de défense des droits de l'homme. Par ailleurs, l'Union nationale des personnels de la santé a déclaré que le statut particulier et le nouveau régime indemnitaire seront promulgués sous peu. « Le canevas des statuts particuliers des personnels médicaux remis par le ministère de la Santé et par la commission mixte installée est actuellement aux mains de la direction générale de la Fonction publique, qui statuera dans quelques jours. » Et si la mouture retenue par la direction générale de la Fonction publique prend en considération les propositions faites par la commission mixte, le Snapap « sera plus que satisfait ». « Cette commission a fait une synthèse à laquelle le Snapap a contribué à hauteur de 70% », ont affirmé les président et vice-président de l'Union.