Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) a annoncé, hier, sa décision d'organiser un rassemblement le 29 avril prochain devant la présidence de la République. Ce sit-in a pour objectif de dénoncer les entraves à la liberté syndicale auxquelles font face leurs adhérents. L'annonce a été faite par le président du syndicat Salah Lassami, lors d'un point de presse organisé au siège du syndicat à Alger. “Depuis quatre ans, trois de nos adhérents travaillant au CHU d'Annaba sont victimes de licenciement abusif. Bien que la justice et les autorités concernées leur aient donné gain de cause, ils n'ont toujours pas rejoint leur poste”, a regretté le président du syndicat. La rencontre était aussi l'occasion pour communiquer sur les futures démarches décidées par le conseil national du syndicat pour résoudre le problème de leur collège “qui n'a que trop duré”. Le président du Snapap a assuré que “des correspondances vont être envoyées aux différentes ligues des droits de l'Homme et aux autorités concernées pour dénoncer les pratiques de ce responsable. Si la situation reste inchangée, nous allons ester le directeur du CHU en justice”. Lors de son intervention, M. Lassami a mis la lumière sur les différentes lacunes que vit le secteur de la santé en Algérie. “La politique de santé appliquée en Algérie engendre des dysfonctionnements qui influent sur le bon fonctionnement du secteur. Pour cela, il faudrait revoir cette politique, l'adapter et la moderniser. L'aspect juridique doit lui aussi être revu”, a fait savoir le président du syndicat. Les autres aspects techniques liés aux problèmes socioprofessionnels a avoir été également soulevés par notre interlocuteur, la baisse du pouvoir d'achat, le positionnement non réglementaire de certains corps de la santé et le retard accumulé dans la promulgation des statuts particuliers. Concernant l'idée d'une union syndicale, les dirigeants du Snapap ont affirmé qu'ils sont d'accord sur le principe, “mais à la seule condition qu'elle ne soit pas conjoncturelle ou qu'elle serve les intérêts de certains”.