L'Union nationale de la santé, de la population et de la réforme hospitalière (Unsprh) organisera, dimanche 30 avril, un rassemblement de protestations devant le siège du ministère de la Santé. C'est ce qu'a annoncé hier, son président, Salah Lassami, lors d'un point de presse tenu au siège du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Cette décision a été prise, selon M. Lassami, «en raison du refus de dialogue affiché par la tutelle». Une plate-forme de revendications sera présentée, selon le président de ce syndicat, au ministre de la Santé pour prendre en charge les «préoccupations légitimes» du secteur de la santé. Il s'agit, entre autres demandes, de salaires, de primes et d?indemnités, de statut et de problèmes liés aux pressions que rencontrent les syndicalistes dans l'exercice de leurs activités. Mettant en avant la précarité de la situation des travailleurs de la santé, le président de ce syndicat justifie le recours à cette forme de protestation par le fait que la tutelle «se refuse à dialoguer», alors que des problèmes «urgents» ne trouvent pas de solution. En effet, ce qui est urgent pour le moment, selon M. Lassami, c?est la question du paiement rétroactif des indemnités et primes (prime d'intéressement et prime de contagion). Pour rappel, selon le conférencier, l'ensemble des travailleurs n'a pas encore perçu la totalité de cette prime depuis son instauration en 2002. En outre, M. Lassami cite l'élargissement de l'indemnité de contagion à l'ensemble du personnel «puisque tout le monde y est exposé sans distinction de risque». Dans ce cas, «il faut réviser la loi et généraliser l'indemnité à tout le personnel», plaide-t-il. En ce qui concerne l'augmentation des salaires des travailleurs de la santé publique, Salah Lassami indique que le syndicat «n'attend rien de la tripartite, car les travailleurs de la Fonction publique ne sont pas concernés par les considérations avancées par les pouvoirs publics».