Les 7 ex-patriotes tués dans l'attentat terroriste perpétré samedi dernier sur les hauteurs de la daïra de Sidi Aïch ont été enterrés hier dans leurs villages respectifs, dans la douleur et le recueillement. A Imedrassen, un village de la commune d'Akfadou, une grande foule a accompagné les deux frères vers leur dernière demeure. L'enterrement a eu lieu en présence du wali et des autorités locales civiles et militaires et aussi de nombreux villageois, encore sous le choc du carnage qui vient de les toucher. La même atmosphère a régné au village de Sidi Yahia, dans la commune voisine de Chemini, où la population, endeuillée et consternée, a assisté en nombre à l'inhumation de trois victimes originaires de cette région qui côtoie un massif forestier infesté de terroristes. Au village de Mezgoug, dans la commune de Tibane, une procession a rendu un vibrant hommage à l'un des enfants du village que les terroristes de l'ex-GSPC ont ravi aux siens. Le dernier enterrement a eu lieu vers 16h, hier, au village de Mezouara, dans la commune d'Akfadou, qui compte ainsi sa quatrième victime tombée dans le lâche assassinat de samedi dernier. Un voile de deuil est tombé sur la région et la population tente de comprendre cet épisode sanglant qui l'a secouée. Cela se passe alors que les discussions vont bon train au sujet des tracts avertissant que les maquis environnants sont minés, distribués par le groupe terroriste auteur de l'embuscade meurtrière, qui semble ainsi appréhender un remake de la mobilisation citoyenne de Boghni, à Tizi Ouzou.