La problématique du foncier, qui représente une des causes du ralentissement de l'investissement dans divers secteurs d'activités, enregistre un début de prise en charge sérieuse à la faveur de la création de quatre nouvelles zones d'extension urbaine à Annaba. « Implantées dans les communes de Annaba, d'El Bouni et de Sidi Amar, ces nouveaux espaces, qui ont fait l'objet de travaux d'aménagement, vont abriter des projets de réalisation de logements et d'équipements collectifs en instance de lancement depuis un certain temps faute de terrains d'assiette », a confirmé le directeur de l'agence foncière, Aïssa Djerar. Ce sont ainsi 430 ha qui sont désormais disponibles pour accueillir l'essentiel des programmes de logements déjà inscrits durant les années précédentes et ceux prévus au titre du quinquennal 2010-2014 avec 30 000 unités, dont un nombre important est destiné à la lutte contre l'habitat précaire. Plus d'une centaine de projets de mise en place d'équipements collectifs seront par ailleurs réalisés au niveau de ces nouvelles zones d'extension urbaine de Dorban, au chef-lieu de wilaya (19 ha), à Bouzaoura et Boukhadra (3 ha), El Bouni (219 ha) Chaïba et Sidi Amar, (192 ha). Les sites de la commune d'El Bouni accueilleront, à eux seuls, plus de 8 000 logements, toutes formules confondues, en plus de 41 projets d'équipements collectifs. Il faut souligner que l'initiative de création de ces quatre nouvelles zones d'extension urbaine intervient avec la restructuration de l'agence foncière de la wilaya. Cette dernière a donné naissance à quatre antennes d'agences implantées dans les communes enregistrant une forte urbanisation et une importante concentration d'habitants. D'autres solutions pour une prise en charge efficiente de la problématique du foncier ont été également projetées, notamment une utilisation rationnelle des poches vides à la faveur de la mise en œuvre de nouveaux instruments d'urbanisme. Il a été prévu dans ce cadre l'élaboration d'une étude de deux plans d'occupation du sol (POS), l'un à Sidi Aïssa et l'autre à Zaâfrania-2, dans la commune de Annaba, pour un montant global de 17 MDA (millions). La délocalisation de certains anciens quartiers de la ville de Annaba, qui abritent des habitations d'une vétusté très avancée, portant atteinte à l'homogénéité et à l'harmonie du tissu urbain et architectural, pourrait apporter d'autres solutions à la problématique du foncier qui a subi des dépassements (clientélisme et attribution anarchique de terrains d'assiette), au nom de la relance économique et de la crise du logement.