Le projet Touat Gaz, qui a connu depuis 2016 – année contractuelle de sa mise en service – un retard de réalisation important, est localisé sur les blocs 352a et 353, situés dans le périmètre de Touat, dans la wilaya d'Adrar. Le groupe Sonatrach a annoncé, hier, «la mise en gaz de l'usine de traitement de gaz du projet Touat, prélude de sa mise en exploitation après la réalisation de tous les tests d'usage qui interviendront prochainement», précise le groupe dans un communiqué. Le projet Touat Gaz, qui a connu depuis 2016 – année contractuelle de sa mise en service – un retard de réalisation important, est localisé sur les blocs 352a et 353 situés dans le périmètre de Touat, dans la wilaya d'Adrar. L'usine devrait produire quotidiennement 12,8 millions standards m3/j de gaz de vente et 1800 barils/j de condensat stabilisé. «Le gaz produit sera acheminé au GR5/TRC par un pipeline de diamètre de 28” sur une longueur de 48 km», précise Sonatrach. En 2017, le français Engie avait annoncé avoir cédé à Neptune Energy sa part dans le projet, dans le cadre d'une série de cessions opérées à travers le monde. Neptune Energy, l'actuel partenaire de Sonatrach, est une entreprise basée au Royaume-Uni, soutenue par des fonds conseillés par The Carlyle Group et CVC Capital Partners, et par un fonds souverain, dont l'activité consiste à investir dans des activités amont de pétrole et gaz. Le champ est développé depuis 2017 par Sonatrach et son partenaire Neptune Energy, avec une participation de 35% et 65 % respectivement. Le plan de développement du projet Touat comprend, selon Sonagramme, le forage de 18 puits producteurs de gaz, la construction d'une usine de traitement de gaz d'une capacité de traitement de 14,3 millions Sm3/j ; d'un réseau de collecte et d'expédition ; la réalisation de routes et d'une piste d'atterrissage ; la construction d'une base de vie et d'un camp de sûreté. Le PDG de Sonatrach avait à maintes reprises mis en évidence le retard du projet qui devait être réceptionné fin 2016, puis annoncé pour février 2017, avant que de nouvelles dates ne soient annoncées pour 2018, sans réelle concrétisation sur le terrain. Un retard qui a engendré, selon l'aveu même du PDG de Sonatrach, «un manque à gagner considérable». Il est à rappeler que le projet Touat Gaz ayant nécessité un investissement de 1,1 milliard de dollars a été confié pour sa réalisation principalement à plusieurs entreprises algériennes, dont l'Entreprise nationale de grands travaux pétroliers (GTP) et la Société nationale de génie civil et bâtiment (GCB), ainsi que l'entreprise espagnole Técnicas Reunidas, qui est le maître de l'œuvre. C'est le 7 août 2013 que le groupement Touat Gaz, association entre Sonagramme et le groupe français GDF Suez – actuellement Engie – opérant sur le gisement gazier de Touat, a signé avec la société espagnole Técnicas Reunidas, un contrat EPCC (ingénierie, équipement, construction, mise en service) portant sur le développement des gisements de Touat situés au sud-ouest du pays. Técnicas Reunidas a obtenu ce contrat à l'issue d'un processus d'appel d'offres ouvert le 17 juillet 2013 qui a vu la participation de quatre compagnies internationales. Le contrat concernait principalement la réalisation d'un complexe industriel de traitement de gaz naturel et d'un réseau de collecte. La mise en production du champ de Touat était prévue à fin 2016. Le projet tablait alors sur la production annuelle de 4,5 milliards standard m3 de gaz et 630 000 barils de condensat. En parallèle, le groupement Touat Gaz avait commencé le forage des puits producteurs de gaz naturel pour les besoins du centre de traitement. 25 puits étaient programmés dans une première phase, selon les termes du contrat. Sonatrach vise actuellement à accroître la production gazière à travers plusieurs investissements, dont le champ de Timimoun, entré en production en mars 2018 pour une capacité de 1,8 milliard de mètres cubes de gaz/an à partir de 37 puits, dans le cadre d'un partenariat Sonagramme Total-Cepsa, et le champ gazier de Reggane-Nord, opérationnel depuis 2017 et développé par Sonatrach et les partenaires européens Repsol, DEA Deutsche Erdoel et Edison, pour atteindre à terme une production annuelle de 4,5 milliards de mètres cubes.