Le CEM Bouslimani de Blida fonctionne depuis le retour des vacances scolaires du printemps sans courant électrique. La cause : une trentaine de factures d'électricité impayées depuis 2006 et dont le montant total s'élève à une quarantaine de millions de centimes. Face à cette créance impayée par un établissement d'enseignement public, la Sonelgaz de Blida, relevant aussi du secteur public, n'a pas hésité à sévir et à contraindre les enseignants et les élèves de cet établissement à travailler dans l'obscurité. En plus de l'énorme difficulté de dispenser des cours dans ces conditions, certaines matières pour lesquelles le courant électrique est indispensable ne sont plus enseignées à cause de cette malheureuse coupure d'électricité. Aussi, ce collège, plongé dans le noir, est livré à l'insécurité, surtout pour le cas des personnes chargées de veiller à sa sécurité pendant la nuit. Les gestionnaires de la Sonelgaz de Blida, censés tenir compte de l'intérêt des enfants de la localité, justifient cet acte par le droit de couper le courant à tout abonné qui n'honore pas ses dettes envers leur société, soumise aux règles commerciales. Ils affirment, en dernier ressort, que cet établissement scolaire a été destinataire de plusieurs mises en demeure qui sont restées, malheureusement, sans suite.