Une soixantaine des futurs acquéreurs des 210 logements LSP en construction à Azeffoun se sont regroupés mardi dernier devant le siège de la daïra, bloquant la RN 24 pendant une demi-heure avant que la police n'intervienne pour disperser la foule. Cette action de rue a été organisée, affirment les acquéreurs, pour attirer l'attention des autorités concernées et les amener à se pencher sur ce projet de logements, dont le taux d'avancement n'est que de 50%, alors que les délais de réalisation sont largement dépassés. Lancé en 2005, le chantier devait s'achever en décembre 2008. De plus, les travaux sont à l'arrêt. La décision de recourir au blocage de la route a était prise lors d'une réunion tenue dans la matinée de mardi. Durant cette réunion, une lettre de réclamation a également été rédigée et adressée aux autorités locales et gouvernementales. Les requêtes concernent notamment le retard dans la réalisation, tels que les blocs A5, A6, C5 et C6 dont les travaux ne sont même pas entamés. Ils exigent aussi la main levée de la banque CNEP Tizi Ouzou sur l'hypothèque du projet qui disent-ils, constitue un blocage notamment pour l'établissement des ventes sur plan. Ils revendiquent par ailleurs un certificat de conformité pour quelque 70 logements terminés pour permettre leur distribution. Les acquéreurs protestent également contre le peu de considération que leur accorde l'agence foncière promotrice de ce projet. « Même avec une demande d'audience on n'arrive pas à obtenir une entrevue avec le promoteur du projet », affirment les membres de l'association, avant d'ajouter : « Pourtant, on aurait aidé à trouver des solutions ». Une réunion s'est tenue en mars 2009 au siège de la daïra d'Azeffoun autour de l'exécution des différents projets LSP menés par l'agence foncière de wilaya. Tous les concernés étaient présents et de nouveaux engagements avaient été pris avec la ferme intention de les réaliser. Concernant ce projet des 210 logements, devenu désormais 210+27 logements, un compromis avait été trouvé. Même le problème des 12 logements greniers a été résolu en collaboration avec les acquéreurs. Mais les arrêts successifs des travaux remettent tout en cause, repoussant à plus tard la date de livraison de ces logements et augmentant un peu plus le désarroi des futurs bénéficiaires.