Une journée d'information et de formation a été organisée, hier, à la salle des délibérations de la wilaya de Souk Ahras, avec pour thèmes principaux, la prévention des accidents cardio-vasculaires et la prise en charge des personnes qui en sont atteintes. Le docteur Hadji, en membre organisateur de cette rencontre, a mis l'accent sur l'importance du circuit traitant, à commencer par le médecin généraliste, citant au passage le rôle du radiologue et ceux du cardiologue et de l'anesthésiste. «Un bon diagnostic et une prévention associée à une préparation du staff médical pour une prise en charge efficiente des victimes d'AVC sont les éléments qui comptent pour sauver à temps une vie humaine, car nul n'est à l'abri», a-t-il résumé. Pour le directeur de la santé et de la population, les chiffres officiels donnent une idée on ne peut plus claire de l'avancée des accidents du genre. On compte 576 cas recensés par les services de l'hôpital Ibn Rochd de Souk Ahras, dont 300 sont traités au niveau de cette même structure hospitalière. De son côté, le wali de Souk Ahras a tenu à présenter ce phénomène de santé publique posé avec acuité sous un angle de défi, qu'il serait facile de le surmonter avec le concours du secteur de la santé, qui est appelé à redoubler de prévention et de sensibilisation. Le docteur Wafa Harbi, cardiologue au CHU Ibn Sina d'Annaba a, quant à elle, présenté, avec force détails, le sujet phare de cette rencontre. «Une fois engagé, le traitement de l'AVC est, en fait, une course contre la montre, car tout se décide dans les premières heures pour éviter au patient les séquelles, voire le risque imminent de complications majeures», a-t-elle mis en garde. Elle a rappelé au début de sa communication que l'AVC est la deuxième cause de la démence mentale, après la maladie d'Alzheimer, et que les 2/3 des personnes qui en sont atteintes en gardent souvent des séquelles. C'est dire ainsi toute la gravité de cette pathologie aussi brusque que ravageuse. Le traitement anticoagulant et la thrombolyse, préconisés comme moyens de prévenir les séquelles et les complications ont été longuement expliqués par le docteur Harbi, qui a invité ses confrères à s'exprimer sur le sujet. «La thrombolyse nécessite aussi des moyens humains et matériels conséquents, notamment l'utilisation ininterrompue de scanners et la présence d'un radiologue», a rappelé un chef de service de la daïra de Sédrata, qui a soulevé une série de contraintes auxquelles se trouvent confrontés certains médecins. En clôture, le docteur Hadji a tenu à expliquer aux praticiens du secteur public et aux directeurs des différentes structures hospitalières qu'il s'agit là d'un premier déclic pour que ce thème important et bien d'autres fassent l'objet de rencontres cycliques, pour perfectionner au mieux les connaissances des médecins de Souk Ahras et donner à la formation l'importance qui lui est due.