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Rachid Sayoud. Ancien cadre de l'IGTC, spécialiste des maladies des céréales : Tout retard dans les traitements se répercutera sur les rendements
Publié dans El Watan le 09 - 04 - 2010

Il est le premier à avoir donné le nom de « tache auréolée » à la maladie provoquée par le champignon pyrenophora tritici-repentis. Nous avons rencontré l'expert mondial des maladies des céréales, en visite dans la région pour établir un diagnostic.
On parle souvent de la rouille jaune e voilà qu'apparaissent la septoriose et la tache auréolée. Que peut faire le céréalier ?
La rouille jaune est une maladie sporadique et spectaculaire en situation épidémique comme ce fut le cas en 2004. Depuis, cette situation a fait croire à beaucoup d'agriculteurs et même à quelques services publics que c'est la seule maladie des céréales qui prévaut. Il a même été prescrit dans des documents officiels la « lutte contre la rouille jaune » au lieu de « lutte contre les maladies des céréales ». C'est dire…
On a fait fausse route ?
Hélas oui ! Si bien que plus personne ne fait attention aux autres maladies, moins spectaculaires mais qui causent nettement plus de dégâts dans l'espace et dans le temps.
Par exemple…
Je reviens d'une tournée à travers les régions de Tiaret et de Tlemcen et je suis bouleversé par ce que j'ai vu dans les régions de Mahdia, Rahouia et Mechraâ Sfa. Par endroits, ce sont des étendues de plusieurs dizaines, si ce n'est des centaines d'hectares, qui sont atteintes de septoriose et de tache auréolée.
Quelles sont les incidences sur les rendements ?
Ces champignons peuvent compromettre jusqu'à 50% de la production. Ce qu'on a noté dans les régions citées pourrait même aller au-delà si des traitements urgents ne sont pas appliqués. Ces maladies ont progressé jusqu'à atteindre les trois premières feuilles dont l'état sanitaire est primordial dans le remplissage des grains, donc pour asseoir un rendement normal.
Pourquoi les fellahs n'ont-ils pas effectué de traitement ?
Les fellahs de cette région des Hauts Plateaux ne sont pas préparés à ces maladies, pourtant elles ne sont pas nouvelles. Dans l'Est algérien, les plus grands céréaliers effectuent jusqu'à trois traitements par an. A l'Ouest, on n'a pas l'habitude de ces maladies. Pis, certains producteurs pensent naïvement que ce sont des phénomènes liés au climat.
Même les fellahs avertis semblent pris de court…
Il est vrai que même les semenciers et les fermes-pilotes ont accusé des retards. Mais cette année, nous avons eu les conditions les plus favorables à l'apparition de ces maladies et bon nombre d'exploitants n'ont pu accéder aux parcelles qui tardent à ressuyer (sécher) en raison de la fréquence et de la quantité des pluies.
Des conditions favorables…
Rien qu'en février, les régions de Rahouia, Oued Lili, Sidi Ali et Mechraâ Sfa ont reçu, en seulement douze jours, 110 mm de pluie contre 71 mm en 2009. Ceci a empêché l'entrée des engins dans les champs, les sols étant gorgés d'eau.
Certains parlent de l'indisponibilité des produits…
Ce n'est pas la cause principale. Il est vrai que les fongicides ne sont pas abondants ni à la portée des petits fellahs, mais le principal obstacle reste l'état des sols. Si bien qu'avec la forte humidité et la présence de champignons, l'infestation a été fulgurante.
Existe-t-il un risque d'amplification de l'infestation ?
Oui, surtout pour la tache auréolée dont le champignon est véhiculé par le vent et va bien au-delà du champ infecté. Quand à la septoriose, l'infection et la dissémination sont généralement restreintes aux champs déjà infectés et seules les pluies sont responsables de sa progression. Dès qu'il pleuvra, la maladie va se répandre comme une traînée de poudre, d'où son surnom de « maladie explosive ».
Les moissons sont-elles compromises ?
Au stade actuel de l'infection dans les régions inspectées, une partie du rendement est déjà compromise. Je répète que le traitement est urgent si on ne veut pas compromettre ce qui reste à sauver.
Peut-on prendre des mesures préventives ?
Evidemment ! Et d'abord agronomiques. Pour ces deux maladies, il faut surtout détruire les chaumes ou les enfouir sitôt les moissons effectuées. En végétation, dans une zone où la maladie a déjà sévi, il faut se rendre à l'évidence : elle sévira de nouveau, il faut donc traiter dès les premiers symptômes de la maladie.
Certains préconisent des traitements préventifs. Mais quelle serait alors l'utilité de cellules de veille ?
Les traitements préventifs ne doivent pas être la règle, car ce serait une solution de facilité susceptible d'ouvrir la voie à des confusions et à des excès. Le traitement préventif requiert plusieurs paramètres ; sa stratégie est beaucoup plus complexe que le traitement curatif. Mais il faut que le fellah apprenne à reconnaître les signes précurseurs. On ne peut pas sérieusement mettre un ingénieur sur chaque parcelle. L'agriculteur doit aussi être impliqué dans ces cellules de veille et ne pas rester en position d'attente.


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