Rien n'est encore réglé concernant la pénurie des vaccins pédiatriques. L'Institut Pasteur d'Algérie est presque sans stock. « Il n'y a pratiquement pas de vaccins à ce niveau », a confié à El Watan Week-end une source proche de l'Institut Pasteur en expliquant que l'approvisionnement peut, cependant, se faire à n'importe quel moment. Aucune date d'arrivage de vaccins n'est fixée pour le moment, ajoute-t-on. A quoi est due cette pénurie ? A commencer par l'engagement du groupe pharmaceutique Saidal qui n'a finalement pas été respecté. Selon notre source, l'accord de partenariat signé en février 2009 entre Saidal et le groupe cubain Heber biotic, pour la production en Algérie du vaccin d'hépatite B est resté lettre morte. Ce vaccin devrait être prêt durant le deuxième semestre de 2009 en partenariat avec l'Institut Pasteur et des spécialistes cubains. L'Institut Pasteur n'avait pas pensé à importer le vaccin en question. Résultat : les structures de santé ne sont approvisionnées ni par le vaccin importé ni par celui produit localement. Autre raison : la pénurie enregistrée au début de l'année a occasionné un envahissement au niveau des structures des enfants concernées non vaccinés. « Tout le monde vient en même temps et la quantité de vaccins disponibles ne suffit pas », explique-t-on. L'Algérie enregistre annuellement près de 8000 naissances et seulement 10 millions d'euros sont consacrés aux vaccins pédiatriques. Il faudrait penser, selon des experts, à intégrer d'autres formules, à l'exemple du vaccin contre le cancer du col de l'utérus HPV et antirotavirus.