Après des mois de pénurie, les vaccins pédiatriques sont disponibles en quantités importantes au niveau de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA). Le professeur Tazir, directeur général de l'IPA, est formel : « Un million et demi de doses de vaccin contre la polio et le DTC (diphtérie-tétanos-coqueluche) et un autre million et demi de doses de vaccin pour la lutte contre l'hépatite B ont été libérés du contrôle. » « Nos magasins regorgent de doses », a-t-il rassuré, sans nier qu'il y a eu des moments de pression les mois derniers. La situation est aujourd'hui mieux maîtrisée, a-t-il fait savoir. Des stocks importants de vaccins sont à la disposition des établissements de santé. « Aucun vaccin ne manque. Les établissements de santé n'ont qu'à se rapprocher du service commercial de l'institut Pasteur », a certifié Pr Tazir, avant de préciser que 6595 doses de vaccin contre la méningite et 7000 doses contre la fièvre jaune sont actuellement disponibles au niveau de la structure. En plus de ces quantités, le directeur de l'IPA entend reconstituer le stock de sécurité, comme exigé par la réglementation. Une rupture qui a assez duré, causée, entre autres, par une mauvaise prévision annuelle et les gaspillages au niveau des structures. Les perturbations ont été également aggravées par la lettre crédit imposée par la loi de finances complémentaire 2009. Une situation qui a conduit à la non-vaccination de dizaines de nouveau-nés . Plusieurs structures de santé publiques et privées ne disposant pas de ces vaccins renvoient depuis des semaines les parents à des dates ultérieures. Des médecins spécialistes n'ont pas manqué de tirer la sonnette d'alarme en disant que « cette pénurie engendre des dysfonctionnements du calendrier vaccinal qui risque d'avoir des conséquences néfastes sur la santé des bébés et des enfants ». Si elle venait à persister, il y aura « des maladies de l'enfance qui pourraient réapparaître comme la rougeole, la tuberculose, la diphtérie, la coqueluche, l'hépatite... », avait averti le pédiatre, professeur Khiati (spécialiste en pédiatrie) de la Forem. « Ce sont des vaccins qui entrent dans le cadre des programmes de prévention », a aussi rappelé Dr Yousfi, infectiologue, lors d'une conférence de presse. « Un enfant ou un bébé qui ne reçoit pas dans les délais ces vaccins est exposé automatiquement à toutes les maladies. » Les gestionnaires sont donc avertis...