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La rupture du vaccin antipolio inquiète les parents
Le manque de ce médicament fait craindre le pire
Publié dans La Tribune le 25 - 03 - 2009


Photo : S. Zoheir
Par Nabila Belbachir
Une pénurie nationale de vaccin antipolio a été signalée au niveau des Centres de prévention maternelle et infantile (PMI), des CHU, des Etablissements publics de la santé de proximité (EPSP), des Etablissement publics hospitaliers (EPH) et dans certaines polycliniques de la capitale.
La raréfaction de ce produit a, ainsi, privé des millions de nourrissons de leur dose de vaccin. Pour preuve. Notre virée au niveau de quelques unités sanitaires de la capitale a confirmé le constat. Une véritable pénurie a été enregistrée partout où nous sommes passés. La disponibilité de ce vaccin, annoncée au début du mois en cours par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalières, n'a pas été respectée.
Au niveau de la PMI du CHU de Beni Messous, à l'ouest d'Alger, on nous a informés qu'il ne restait qu'un seul flacon de 20 ml. «Il ne reste qu'un seul flacon de 20 ml destiné à 20 nourrissons. Devant ce manque on est obligés d'avoir à la fois 20 bébés et de les vacciner en même temps, pour ne pas gaspiller le reste du flacon. Cela nous est déjà arrivé : on ouvre le flacon pour cinq ou dix nourrissons et on jette le reste du produit», a expliqué un membre du corps paramédical. Il a ajouté «que ce vaccin sera disponible à partir de samedi [ndlr la semaine dernière]». Le même constat a été fait au niveau des quelques EPSP et polycliniques visitées :
Sidi M'Hamed Bouchenafa, Mahieddine, Naïma, Nacera Nounou, qui ne disposaient que d'un seul flacon et certaines ont annoncé l'indisponibilité depuis des semaines du vaccin antipolio pour le rappel. L'inquiétude et le désarroi ne sont pas en reste. Les parents, notamment les mamans rencontrées sur place, ont fait part de leur angoisse quant au manque de ce vaccin. Une situation qui fait craindre d'éventuels effets négatifs sur la santé des enfants. «J'ignore les conséquences en ratant ce vaccin pour mon fils», nous dira une maman dont le visage exprimait l'inquiétude. L'appréhension est partagée par toutes ces mamans venues donner la dose de vaccin à leurs enfants comme recommandé dans le calendrier de vaccination. «Certains nous demandent de revenir le lendemain, d'autres dans deux ou trois jours. On n'a rien compris. Cette situation est anormale. Nous, les adultes, on peut supporter mais les bébés, je suis… je ne sais que dire…», a rétorqué un père, dont le désespoir et l'incapacité se lisaient sur le visage. De leur côté, le personnel paramédical tente à chaque fois d'expliquer aux parents que c'est une pénurie «ordinaire», de quelques jours et que le vaccin sera disponible,prochainement. Cette pénurie est-elle une conséquence d'une quelconque défaillance au niveau des structures chargées de l'approvisionnement en ce produit, l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), en l'occurrence ?
Les causes de la rupture
En effet, d'un million cent cinquante mille doses de vaccin antipolio se sont altérées suite à une panne d'électricité au niveau de cet Institut, à la fin de février de l'année en cours, provoquant l'interruption de la chaîne de froid de ces produits préventifs congelés. Devant cette situation «chronique» et «alarmante» et pour connaître les raisons de cette pénurie et soulager l'inquiétude des parents, nous avons pris le soin de contacter le directeur de la prévention auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le docteur Ouahdi. Ce dernier nous dira que la cause majeure de cette pénurie est liée à cet incident. Selon lui, la panne est due à un câble souterrain qui s'est consumé. Des mesures d'urgence ont été prises pour éviter toute crise. Malheureusement, elle s'est imposée d'elle-même. Les mesures introduites concernent l'importation en urgence d'un million six cent mille doses de vaccin antipolio. Ajoutez à cela, la tutelle a décidé de construire deux chambres froides en plus de celle qui existait avec des groupes électrogènes qui fonctionnent selon les conditions dictées. En plus, ce responsable a fait savoir qu'au niveau de l'annexe de Kouba d'autres achats s'imposent, car les groupes électrogènes fonctionnaient pour d'autres tâches.«Nous avons réagi rapidement avec l'IPA en commandant en urgence 1 million six mille doses pour remplacer le million perdu. Nous avons rajouté 600 mille doses par mesure de sécurité. Ainsi, il y a 1 million six mille doses de ce vaccin disponibles au niveau des PMI», a souligné le directeur de la prévention. Il a précisé : «Nous n'avons enregistré aucune perte puisque les vaccins altérés ont été remboursés par le fournisseur auquel ils ont été rendus.» La tutelle avait annoncé la disponibilité prochaine du vaccin au niveau de toutes les PMI, mais cela n'a pas été respecté. Bien au contraire, un retard de plus de 15 jours a été constaté. A cette question relative à ce retard, le docteur Ouahdi a expliqué que cette perturbation est causée par le contrôle au niveau de l'IPA d'une durée minimale de 15 jours. Ce laps de temps, dira-t-il, est obligatoire même «si l'on a un certificat de bonne qualité immunologique, il faudrait contrôler avant de lancer un produit sur le marché». Et de nous informer que les établissements auront leurs stocks et les centres de santé pourront s'approvisionner à partir de samedi (début de la semaine en cours). Le directeur de la prévention, le Dr Ouahdi, a aussi soulevé le problème de gestion et de prévision des centres d'approvisionnement avec l'Institut Pasteur d'Algérie. Il faudrait rappeler, notera notre interlocuteur, que l'Institut est un Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Il a lancé un appel aux EPSP, EPH et CHU afin de payer leurs approvisionnements au niveau de l'IPA. Ce dernier, ajoutera le responsable de la prévention, a des créances énormes avec ses clients. «Il faudrait l'aider en payant parce que l'Institut ne peut couper les sérums et les vaccins.»
«Ils reçoivent l'argent de l'Etat ; ils doivent payer l'IPA pour maintenir sa mission. On voudrait en terminer avec ces créances», devait-il arguer. Il a cité, dans ce contexte, le problème du Tétravalent DTC (hib) introduit pour lutter contre l' haemophilus Infulenzae B à l'origine de la méningite des enfants. «Il est couvert et remis par l'IP à toutes les wilayas, malheureusement, l'Institut Pasteur n'a récupéré que 72% de ce qu'a coûté ce vaccin.» «Ce n'est pas normal ! Ce sont des vaccins qui sont très chers. Ils sont importés en devises. Si l'Institut ne fait pas rentrer son argent, il va cesser ses activités. Payez-le si vous voulez qu'on arrête de parler de pénurie», signalera-t-il.
Limogeage des responsables de l'IPA et de la PCA
Interrogé sur les raisons du limogeage du directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie, M. Labres, ainsi que du directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux, M. Ayad, le Dr Ouahdi dira : «C'est une décision qui dépend du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Moi, je ne suis qu'un commis de l'Etat et j'occupe une fonction supérieure. Ma mission et ma responsabilité consistent à coordonner les actions de l'IPA et à l'aider à avoir l'état prévisionnel pour l'année, en vaccins, du rogramme élargi de vaccination.». Selon une autre source, qui garde l'anonymat, ces limogeages interviennent suite à l'affaire de rupture qui a touché certains vaccins, ainsi que pour certaines défaillances de gestion et de prévision des deux établissements. La rupture de certains médicaments préventifs et curatifs, notamment les vaccins, est susceptible de mettre en péril la vie des patients et surtout celle des nouveau-nés et des nourrissons. Car il s'agit précisément d'eux puisque le vaccin antipolio connaît une rupture. Une source sûre de l'IPA a révélé que les mesures nécessaires ont été prises par la nouvelle direction de l'Institut Pasteur pour fournir une quantité adéquate de vaccins après la période de rupture et de pénurie. Le laboratoire Sanofi Pasteur s'est engagé, il y a de cela plus de deux semaines, à mettre à la disposition des centres de santé une quantité de vaccins considérable pour les nourrissons dans le cadre d'un partenariat liant Sanofi Pasteur et l'IPA. Rencontré au niveau de l'Institut, son nouveau directeur général, le professeur Abadi Mohamed Chérif, s'est contenté de dire : «Des mesures d'urgence ont été prises pour l'immédiat, et nous réfléchissons à trouver d'autres solutions pour éviter de tomber dans les mêmes crises à l'avenir.» Quant à la probable production de ces vaccins en Algérie, le Dr Ouahdi a indiqué que «pour la polio, rien n'est à signaler dans l'immédiat». Mais il a tenu tout de même à rappeler la convention signée entre l'Algérie et Cuba pour la production des vaccins contre l'hépatite B pédiatrique ou adulte.A titre préventif, il y a lieu de rappeler que le vaccin antipolio est obligatoire pour les nourrissons dès l'âge de 2, 3 et 4 mois, puis un rappel à un an et tous les cinq ans, puis tous les 10 ans pour les adultes. Le stockage de ces produits se fait dès leur arrivée dans des chambres froides ou dans des congélateurs avec un contrôle de température à l'aide de pastilles sur chaque flacon. Cette pastille permet d'enregistrer toute variation de la température. Certains médecins, pour soulager l'inquiétude des parents, ont tenu à expliquer qu'en cas de retard de vaccination, cela n'aura aucun effet sur la santé du bébé, mais ils conseillent tout de même de rattraper le retard dans les mois qui suivent.


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