Devant la persistance de la sécheresse depuis décembre dernier, les autorités ont dû actionner le dispositif de secours portant sur l'irrigation du secteur agricole à partir des barrages hydrauliques. C'est ainsi qu'un quota de 3 millions de mètres cubes a été dégagé par le ministère des Ressources en eau pour faire face aux besoins immédiats des fellahs, en particulier l'irrigation des céréales, des cultures maraîchères et de l'arboriculture, a-t-on appris d'un représentant de la corporation. L'opération a commencé, selon la même source, jeudi passé, pour toucher, dans un premier temps, les zones céréalières à travers l'irrigation d'appoint. Un procédé qui a déjà été mis en œuvre par les céréaliers disposant de leurs propres forages. Le recours aux eaux des barrages sera également étendu aux cultures maraîchères et aux arbres fruitiers constitués en grande partie d'agrumes. La mise en œuvre de ce plan d'urgence devrait donc limiter la menace de sécheresse qui pèse sur la production agricole, avec le jaunissement de parcelles céréalières dans la plaine du Cheliff. En tout cas, la récolte de blé pour 2019 risque d'être très en deçà de celle de la saison précédente qui a été estimée à plus de 1 500 000 quintaux. Il faut dire que, depuis décembre 2018, les précipitations sont presque nulles dans la région, ce qui a poussé les services de la DSA et des ressources en eau à actionner le dispositif d'irrigation par aspersion, surtout pour les céréales et les cultures maraîchères, notamment la pomme de terre. Pour ce qui est de l'arboriculture, l'alimentation en eau des 6000 ha d'agrumes se fait principalement par le biais du réseau du périmètre irrigué couvrant une superficie de 18 000 ha équipés.