Au lieu de mai ou de juin, habituellement, la campagne d'irrigation de cette année ne débutera finalement que le 1er juillet, compte tenu des faibles quantités d'eau emmagasinées par le barrage de Oued Fodda, principal ouvrage d'irrigation de la région. En effet, selon un responsable de l'office de l'irrigation du moyen Cheliff, la quantité existante, soit 7 millions de m3, sera en grande partie prélevée pour cet usage afin de sauver une superficie de 1 600 hectares d'arbres fruitiers. Le million restant est considéré comme un volume mort qui ne peut être touché pour protéger les poissons vivant au fond de ce barrage. L'autre partie du périmètre agricole, qui peut atteindre jusqu'à 2 000 hectares d'arboriculture et de culture maraîchère, sera quant à elle irriguée au moyen de forages privés, comme cela a été le cas pour les saisons passées. La demande de transfert à partir de barrages des wilayas limitrophes, afin de combler le déficit hydrique enregistré, n'a pas abouti, constate-t-on amèrement. Inquiétude De même, le ministère des Ressources en eau a refusé, dit-on, l'octroi de quotas d'irrigation à partir du second barrage de la wilaya, lequel est réservé exclusivement pour l'alimentation en eau potable de plusieurs régions. L'inquiétude d'une nouvelle saison agricole difficile plane de nouveau sur les fellahs du Cheliff, en particulier les arboriculteurs qui ont beaucoup investi dans ce domaine. La sécheresse persistante a déjà porté un sérieux coup aux céréaliers qui appréhendent une catastrophe pour leurs cultures.