Responsables, entre autres, de l'attentat avorté contre le président de la République lors de sa visite à Batna, en septembre 2007, les 23 membres de katibat El Maout, un groupe terroriste affilié au GSPC, ont été jugés mardi par le tribunal criminel près la cour de Batna. Le procès n'a pas duré longtemps, car les membres du groupe étant en fuite, ils ont été jugés par contumace. Seul un élément, G. A., alias Abou El Hareth, était présent devant le juge. Le prévenu s'était livré aux services de sécurité, espérant bénéficier des dispositions de la charte sur la réconciliation nationale. En vain, puisque la grâce lui a été refusée lorsqu'il a été prouvé qu'il était impliqué dans des assassinats, selon des sources proches du dossier. Il a écopé d'une peine de prison à perpétuité pour adhésion et création de groupe armé, détention d'armes de guerre sans autorisation et vol qualifié. Pour les mêmes griefs, en plus de ceux d'homicide volontaire et de tentative d'homicide volontaire avec préméditation, les autres membres de katibat El Maout, à leur tête l'émir Mehira Ali alias Abou Raouaha, ont tous été condamnés à la peine de mort. Le groupe était poursuivi dans quatre affaires relatives à ses activités dans les monts de Beni Fdhala, au sud de Batna, durant la période s'étalant de 2006 à 2008. Il s'agit du dépôt et de mines artisanales dont l'explosion a conduit au handicap à vie de membres des services de sécurité, notamment des militaires, et aussi du vol de troupeaux de moutons. En 2009, l'émir de cette katiba avait été annoncé comme abattu par les services de sécurité,mais l'information a été démentie. Par ailleurs, le procès du même groupe, cette fois lié spécialement à la tentative d'assassinat sur le président de la République, sera jugé prochainement à Constantine.