Le procès de Ali Mehira, commanditaire de l'attentat avorté contre le président de la République, le 6 septembre 2007, et 34 autres terroristes affiliés au GSPC, s'ouvrira aujourd'hui à Batna. Abou Rouaha est poursuivi pour appartenance à un groupe terroriste armé et tentative de meurtre avec préméditation sur la personne d'un chef d'Etat, Abdelaziz Bouteflika, en l'occurrence. Jugé en mars dernier par le tribunal de Batna dans le cadre d'une autre affaire, Ali Mehira, alias Abou Raouaha, ex-“émir” de katibat El-Maout a été condamné, par contumace, à la peine capitale. Aujourd'hui, il sera jugé une deuxième fois par la même instance, pour le même chef d'accusation à savoir, tentative d'assassinat avec préméditation. Par ailleurs, 34 autres terroristes seront jugés, lors de ce même procès, parmi lesquels figure le nom de Amar Saïfi, alias Abderrezak El- Para, l'ex-“émir” de la zone V, selon l'ancien découpage du GSPC, El-Para s'est fait la réputation d'être le principal commanditaire de l'enlèvement, en mai 2003, de 32 touristes suisses, allemands et néerlandais au nord de Tamanrasset, à l'Extrême-Sud algérien. Deux autres activistes armés seront, cependant, présents au procès. Il s'agit de Rachid C., âgé de 32 ans et Yacine A., âgé de 35 ans. Ces derniers sont poursuivis pour plusieurs chefs d'inculpation dont constitution de groupes terroristes, actes criminels, meurtre avec préméditation, incendies volontaires, possession illégale d'armes et destruction de biens publics. Principal commanditaire de l'attentat avorté qui a ciblé, le 6 septembre 2007, le cortège du président de la République, lors de sa visite dans la capitale des Aurès, Abou Raouaha, Ali Mehira de son vrai nom se retrouve, aujourd'hui, avec deux épées de Damoclès au-dessus de la tête : les services de sécurité, qui le traquent, sans relâche et, d'un autre, sa position dans la hiérarchie du GSPC, qui se retrouve en bas de l'échelle après avoir perdu l'estime de son “émir” national, Droukdel, qui ne lui a pas pardonné l'échec de la tentative d'assassinat du président de la République, avortée grâce à l'intervention des services de sécurité, mais non sans avoir causé la mort à plus d'une vingtaine de personnes, venues en nombre accueillir le chef de l'Etat. Mais la riposte ne tardera pas, puisque quelques jours plus tard, 11 personnes suspectes seront arrêtées, parmi lesquelles trois ont été identifiées comme étant directement impliquées dans l'attentat. Suite à quoi, et grâce à un travail de renseignement très approfondi, les services de sécurité ont réussi, en un laps de temps record, à neutraliser 22 terroristes localisés dans la région de Bir El-Ater, dans la wilaya de Tébessa, faisant jonction avec la wilaya de Batna. Cette dernière localité, où depuis le mois de janvier dernier, les forces de l'ANP sont en état d'alerte maximum. Le maquis s'étend de Oustili et Lambèse où active katibet El-Maout à Oued Fouga où sont localisés les éléments de H'mar Khadou, dirigés par Mettouche H'ssen, alias Zoubeir, en passant par katibet El-Feth qui, elle, est sous la direction de Benkherour Walid, alias Youcef Abou El- Walid. Selon des sources sûres, pas moins de 90 terroristes y sont terrés. Lynda Nacer /H. Tiziri