En visite, hier, à Constantine, l'ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie, Vladimir Titorenko, a confirmé, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la Chambre de commerce et d'industrie Rhummel (CCIR), la venue du président Poutine dans notre pays pour la fin de l'année en cours. Cette visite, perçue comme une réponse à celle effectuée par Abdelaziz Bouteflika à Moscou en 2001, doit être, selon l'ambassadeur, préparée sur les plans économique et commercial notamment. Le président Bouteflika a d'ailleurs reçu dernièrement Igor Ivanov, secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, porteur d'un message du président Vladimir Poutine soulignant son souci de « développer les relations bilatérales et promouvoir les relations algéro-russes dans les domaines commercial, économique, technique, militaire et politique en vue d'asseoir un partenariat stratégique ». A cet effet, Vladimir Titorenko n'a pas écarté l'éventualité d'un « effacement partiel » de la dette algérienne contractée auprès de la Fédération de Russie, soutenant que « l'affaire est entre les mains des experts des ministères des Finances de nos deux pays ». Il avancera, également à ce sujet, que pour « régler le problème de cette dette, la Fédération de Russie a besoin de temps pour des raisons bureaucratiques ». Il soutiendra, par ailleurs, que « l'année 2005 sera celle du retour en force de la Fédération de Russie en Algérie par le biais d'une dynamisation de l'investissement et de la coopération entre nos deux pays », faisant état, à ce titre, de discussions autour de la création d'une usine de montage de véhicules russes en Algérie, d'un projet relatif à la mise en place d'une société mixte de production de fibres optiques (un média utilisé pour transmettre toutes les données numériques dans le domaine des télécommunications, celui de l'audiovisuel, mais aussi pour la signalisation routière) pour une valeur initiale de 200 millions de dollars, ainsi que des projets dans les domaines de l'hydraulique, des transports et de la construction des ponts, des autoroutes et des tunnels. Outre cela, Vladimir Titorenko a également évoqué un renforcement de la coopération technique et militaire avec notre pays. Cela étant, lors de ce déplacement à Constantine, M. Titorenko a eu l'occasion de rencontrer, samedi matin au siège de la CCIR, quelques opérateurs économiques locaux ainsi que des représentants de la SNTA et de l'ENMTP en perspective d'un éventuel partenariat avec des entreprises russes. Il a toutefois regretté l'absence en Algérie d'infrastructures hôtelières susceptibles d'accueillir des touristes, d'autant que notre pays, a-t-il déclaré, recèle de nombreux sites archéologiques ainsi que des régions touristiques. Très peu de touristes russes viennent en Algérie, selon lui, alors qu'ils ont été très nombreux à se rendre en Turquie (2 millions l'été dernier) ou en Tunisie (200 000 environ). A noter enfin que le vice-Premier ministre russe sera présent le 22 mars 2005 à Alger à l'occasion de la tenue du 17e sommet de la Ligue arabe en qualité d'observateur.