L'industrie touristique peine à se frayer un chemin, en dépit de l'existence d'un vivier exceptionnel de potentialités qui, exploitées à bon escient, ouvriraient de grandes perspectives au plan socioéconomique, et partant, infléchiraient la tendance du chômage galopant. Le site de Beni Haroun qui vient de bénéficier d'une ZET de 1 000 ha éligible à l'accueil de plusieurs projets, en est l'une des nombreuses possibilités, car, constituant à lui seul une région féerique où l'on découvre des sites attrayants, susceptibles d'influer sur l'état d'esprit du visiteur et lui procurer repos et détente. Diverses options touristiques attractives, aptes à générer des plus-values considérables, peuvent être développées dans cette région. Nous citerons, entre autres, le volet relatif au tourisme de plaisance : planche à voile, ski nautique, chasse, pêche, en passant par l'équitation, la bicyclette, les randonnées pédestres et le footing. Non loin de là, le site de Marchou, où une ZET de 70 ha a été programmée, implanté sur les collines Est de l'antique Milev, est un endroit envoûtant et réputé pour ses eaux fraîches en été et tièdes en hiver. S'inscrit également dans cette logique, le paysage pittoresque de la forêt de Bouachra qui surplombe le barrage de Beni Haroun et étend son manteau sur 250 ha de végétation forestière : le pin, l'acacia, le cyprès et le frêne. Constituée de reliefs et de paysages variés et aussi beaux les uns que les autres, la région de Tassadane, où on trouve des massifs montagneux imposants, des plaines, des piémonts, des plans d'eau dans un panorama enneigé en hiver et verdoyant le restant des saisons, une forêt naturelle de 1 049 ha de chêne zen, chêne Afares, des prairies et une riche faune animale constituée de différentes espèces, telles le moineau, le chardonneret, la perdrix, la tourterelle, la caille, le lièvre, le sanglier… est un autre atout à faire valoir. Témoin du passage de colonies romaines, la ville de Mila est un véritable creuset de vestiges et de civilisations millénaires, qui sont une attraction à part entière. Des fresques portant des inscriptions romaines et des ruines sont identifiées dans 10 communes à travers la wilaya, tout comme on signale des grottes dans plusieurs localités, dont notamment des ossements vieux de 15 000 ans découverts à mechta Larbi (au sud de la wilaya), actuellement exposés à l'université de Boston (USA). La promotion, reconstitution et restauration (tant attendues) de ces sites d'une valeur historique inestimable ne manquera pas d'attirer un rush de touristes et visiteurs. Avec un potentiel enviable composé de 11 sources thermales aux effets thérapeutiques indéniables pour la santé, pour ne citer que les bienfaits sur les ostéo-arthrites et les affections rhumatismales dégénératives, dermatologiques, cardio-vasculaires, broncho-pulmonaires, de l'appareil digestif et urinaire, ainsi que celles de la sphère ORL, le thermalisme à Mila est un véritable filon offrant de réelles opportunités d'investissement, pour peu qu'il soit exploité intelligemment. Notons enfin que l'art culinaire milevien, les zaouïas, à l'instar de celles de Sidi Cheikh El Hocine, Hamlaouia, Rahmania, et les multiples facettes artisanales qui font florès, sont autant de curiosités et d'atouts capables d'insuffler une dynamique au secteur du tourisme et lui donner ses lettres de noblesse.